Greenyard prévient que les bénéfices de l’exercice en cours seront inférieurs de près de 25% par rapport aux prévisions, et ce en raison de la listériose, la vague de chaleur et la guerre des prix persistante. Le PDG Hein Deprez annonce des mesures.
« Des plans d’action ont été élaborés »
Différents facteurs pèsent sur la rentabilité, comme le souligne le spécialiste des fruits et légumes dans un communiqué de presse. Le coût du récent rappel des produits potentiellement contaminés par la listeria est estimé à 30 millions d’euros. L’été exceptionnellement chaud et sec a un impact sur les cultures agricoles : les volumes et les prix vont fluctuer. Pour certains produits, le producteur s’attend à des pénuries de 30% à 50%. Enfin, la division des produits frais subit une forte concurrence au niveau des prix. En Belgique et en Allemagne, l’entreprise travaille sur des modèles d’affaires prospectifs, mais ceux-ci ne donneront des résultats qu’à moyen terme.
« Nous avons élaboré des plans d’action pour rétablir la rentabilité. En particulier, et en vue de réduire la dette au bilan de Greenyard, le conseil d’administration a demandé à la direction de revoir les options stratégiques de son portefeuille d’activités », explique Deprez. Cela signifie que l’entreprise pourrait donc céder certaines de ses activités.
Au cours du premier trimestre de l’exercice 2018/19, le chiffre d’affaires de Greenyard a baissé de 1,5% à 1,09 milliard d’euros. Le chiffre d’affaires des produits frais a baissé de 2,4% à 884,7 millions d’euros, avec de bons résultats aux Pays-Bas et en France, mais pas en Belgique, en Allemagne et en Pologne. En ce qui concerne les produits surgelés et les conserves, le chiffre d’affaires a baissé de 2,1% à 174,7 millions d’euros, en partie à cause de la résiliation de contrats non rentables. Par contre, la division horticulture (principalement le terreau) a réalisé de bons résultats, avec une croissance de 35% à 34,4 millions d’euros.