PepsiCo doit amortir près d’un demi-milliard de dollars à cause de la guerre en Ukraine. Le producteur FMCG s’est retiré de la Russie. Néanmoins, les ventes du fabricant de sodas ont augmenté d’un peu moins de 10 %.
4 % du chiffre d’affaires perdu
Comme la plupart des autres marques occidentales, PepsiCo s’est retiré de la Russie en raison de l’invasion de l’Ukraine. Avant, le producteur de chips Lay’s et de 7Up réalisait 4 % de toutes ses ventes dans le pays, donc les effets se font sentir. Même si le groupe continue d’y vendre certains produits alimentaires.
Pour les coûts directs, la société américaine fait état de 241 millions de dollars (227 millions d’euros), ce qui inclut la fermeture d’usines et les stocks perdus. Mais en plus de cela, il y a la dépréciation des marques russes. Au total, PepsiCo comptabilise 482 millions de dollars (455 millions d’euros) de charges.
La prudence est de mise
Néanmoins, PepsiCo relève ses prévisions de ventes pour 2022 après un premier trimestre favorable. Au cours des trois mois clos le 19 mars, les ventes ont augmenté de 9,3 % pour atteindre 16,2 milliards de dollars (15,3 milliards d’euros). Aussi bien les prix que le volume des ventes ont augmenté. « Compte tenu de la force et de la résilience de nos activités à ce jour, et en tenant compte de l’inflation plus élevée que prévu du coût des matières premières pour le reste de l’année 2022, nous prévoyons maintenant que nos ventes organiques pour l’ensemble de l’année augmenteront de 8% », a déclaré le PDG Ramon Laguarta. Auparavant, l’entreprise tablait sur une croissance de 6 %.
Malgré les coûts en Russie, le bénéfice net a même plus que doublé pour atteindre 4,3 milliards de dollars (4 milliards d’euros). Pour l’ensemble de l’année, cependant, le groupe revoit ses prévisions à la baisse, principalement en raison des effets de change, mais le producteur de boissons rafraîchissantes prévient également que les effets du conflit pourraient s’étendre plus loin, comme la volatilité des marchés des matières premières et les perturbations de la chaîne d’approvisionnement.