Le Premier ministre britannique Boris Johnson a décidé d’intensifier la lutte contre l’obésité : il veut interdire toutes les promotions pour des aliments « mauvais pour la santé » dans les supermarchés. La crise sanitaire l’a conforté ses convictions, a-t-il déclaré.
Pas d’interdiction de la publicité
Le gouvernement britannique prépare des restrictions sur les promotions en faveur des produits alimentaires qui contiennent trop de sucre, de sel et de graisse, annonce The Times. Les supermarchés pourraient par exemple ne plus être autorisés à accorder des promotions 1 +1 sur certains produits ou à proposer des confiseries en têtes de gondole ou à l’entrée du magasin. Dans l’horeca et le food-service, il sera obligatoire d’afficher la valeur nutritionnelle de chaque plat. Les mesures concrètes devraient être annoncées dans le courant du mois.
La décision est quelque peu surprenante, car Boris Johnson a toujours été un partisan de la liberté de choix en matière d’alimentation. Mais il aurait changé d’avis depuis qu’il a lui-même été victime du coronavirus : il est maintenant convaincu de la nécessité d’agir rapidement. L’obésité – en particulier chez les enfants et les adolescents – constitue un problème croissant au Royaume-Uni : le nombre de Britanniques en surpoids a doublé au cours des 20 dernières années. Et l’obésité constitue un facteur aggravant pour le coronavirus.
Le gouvernement avait déjà formulé plusieurs propositions similaires sous l’égide de l’ancienne première ministre Theresa May, notamment l’interdiction de toute publicité pour des aliments mauvais pour la santé à destination des enfants, à la télévision et en ligne – avec par exemple une interdiction des spots télévisés pour des snacks réputés mauvais pour la santé avant 21 heures. Mais Boris Johnson n’a manifestement pas l’intention de relancer cette mesure pour le moment.