En cas de fusion entre Sainsbury’s et Asda, le chevauchement entre les deux enseignes serait trop important à 463 endroits, selon l’Autorité de la concurrence britannique. Le choix des consommateurs y serait trop limité ; 40% des magasins seraient donc menacés de fermeture.
40% des magasins ménacés
Après une premier examen du projet de fusion entre Sainsbury’s et Asda, le gendarme de la concurrence britannique (CMA) a conclu que la concurrence serait considérablement limitée à 463 endroits au Royaume-Uni. Parmi les neuf plus grandes chaînes de supermarchés du pays, les deux enseignes réunies détiennent une part de marché de plus de 30%, autant que l’actuel leader du marché Tesco.
Afin d’obtenir le feu vert pour la fusion, Sainsbury’s et Asda seront contraints de fermer des magasins, peut-être même jusqu’à 40% du réseau de 1210 points de vente que compterait l’entité fusionnée. Toutefois les analystes estiment que le nombre de magasins à céder sera probablement moins important.
Aldi et Lidl pas encore pris en compte
Ce premier examen sera suivi d’une deuxième phase, à laquelle les deux chaînes participeront volontiers. Dans la première phase la CMA n’a en effet pas suffisamment tenu compte des changements du paysage concurrentiel, explique le porte-parole de Sainsbury’s et Asda dans The Guardian.
Ainsi le gendarme de la concurrence n’a pas considéré Aldi et Lidl comme concurrents directs et n’a donc pas tenu compte de leur présence. En outre la première étude a repris uniquement les supermarchés de moyenne et grande taille, sans tenir compte des magasins de proximité, qui seront donc pris en compte dans la deuxième phase.
De plus, les numéros deux et trois du marché britanique estiment que la concurrence en ligne et la montée des services de livraison de repas doivent également être pris en considération.