La crise sanitaire a frappé Heineken de plein fouet : les ventes ont chuté et des réductions de valeurs ont plongé les résultats dans le rouge.
Reprise lente
Heineken a vu son chiffre d’affaires perdre 14,6 % au cours du premier semestre. En termes de volumes, le recul atteint 11,5 %. Ce n’est pas une surprise : le brasseur fait face à des fermetures depuis le début de l’année. D’abord en Chine, puis dans le reste du monde. Selon le management, la crise a atteint son point culminant en avril. Les établissements horeca ont pu rouvrir leurs portes dans de nombreux pays depuis, même s’ils doivent respecter des conditions strictes. Résultat : la reprise est lente.
Les ventes de bière ont été particulièrement touchées en Amérique du Nord et du Sud, en Afrique, au Moyen-Orient et en Europe de l’Est. Le Mexique et l’Afrique du Sud ont décrété un confinement total. Le recul des ventes a en revanche été un peu moins rapide en Europe, mais c’est l’Asie qui a fait preuve de la plus grande résilience, principalement grâce au Vietnam.
Le bénéfice net a ainsi chuté de 75,8 %. Une réduction de valeur exceptionnelle de 550 millions d’euros des immobilisations corporelles et incorporelles a porté la perte nette à environ 300 millions d’euros. Ce sont d’ailleurs des chiffres provisoires : les résultats semestriels officiels seront publiés le 3 août.