Pour s’attaquer au changement climatique, le GIEC (Groupe d’Experts intergouvernemental sur le Climat) plaide entre autres pour une diminution de la consommation de viande et l’évolution vers un régime végétarien, voire même végan.
Changements dans l’usage des terres et la consommation alimentaire
Pour combattre le changement climatique, un changement s’impose au niveau de l’usage des terres et de la consommation alimentaire. C’est ce que conclut un nouveau rapport du groupe d’experts climatiques de l’ONU. Ce rapport s’est penché sur des thèmes tels que la désertification, l’érosion, la gestion durable des terres et la sécurité alimentaire. Ce mercredi (un jour plus tard que prévu) à Genève les représentants des 195 pays membres du GIEC ont adopté ce texte.
Selon les données des experts, la température de l’air au-dessus des terres aurait augmenté de 1,5°C comparé au niveau préindustriel. Ainsi la température au-dessus des terres augmente deux fois plus vite que la température moyenne mondiale (qui inclut également la température de l’air au-dessus des mers et des océans). Selon les scientifiques, cela augmentera considérablement les risques de sécheresse, de feux de forêt, de dégel du permafrost et d’insécurité alimentaire. Le rapport souligne également que la réduction nécessaire des gaz à effet de serre ne pourra être atteinte uniquement en prenant en compte les voitures, les entreprises et les centrales d’énergie. Pour remédier à la situation il faudra également une adaptation des habitudes alimentaires au niveau mondial : il nous faudra manger moins de viande et plus d’aliments végétaux.
Une réduction de la consommation de viande doit permettre de réduire les émissions du bétail. Actuellement la moitié des émissions de méthane provient du bétail et des rizières. Le fait de mettre moins de terres à disposition de la production de viande, libérera des terres pour un usage durable, précisent les experts. L’agriculture, la déforestation et les autres formes d’occupation des terres représentent 23% des émissions humaines de gaz à effet de serre. Et parallèlement tout cela « améliorerait la santé publique ».