Le groupe brassicole Heineken a revu ses prévisions pour l’année à la baisse. Le chiffre d’affaires et les volumes sont en augmentation, mais le bénéfice est sous pression. Néanmoins, l’entreprise tire profit du beau temps en Europe.
Une concurrence acharnée
Au premier trimestre 2018, Heineken a vu son chiffre d’affaires croître de 4,2% à 10,8 milliards d’euros et son volume augmenter de 4,5% à 112,7 millions d’hectolitres. Le bénéfice d’exploitation a toutefois diminué de 2,9% à 1,7 milliard d’euros en raison des effets de change et de la hausse des prix des matières premières, mais également de la concurrence féroce d’AB InBev sur le marché brésilien où Heineken a repris l’entreprise japonaise Kirin. Pour l’ensemble de l’année, le PDG Jean-François van Boxmeer s’attend à une baisse du bénéfice d’exploitation d’environ 20 points de base, indique le communiqué de presse. La nouvelle n’a pas été appréciée par les investisseurs : l’action subit une forte pression sur le marché boursier.
En Europe, les volumes de bière ont baissé de 0,1% au cours des six premiers mois de l’année, mais ceux-ci ont à nouveau noué avec la croissance, notamment de 0,9%, au cours du second trimestre, et ce grâce au beau temps. Par contre, l’entreprise enregistre une forte croissance dans les autres régions. La marque Heineken se porte bien avec une croissance en volume de 7,5%, en partie grâce au succès de la variante sans alcool Heineken 0.0 désormais disponible sur 33 marchés. Les marques internationales Tiger, Krušovice et Desperados connaissent également une croissance à deux chiffres.
La semaine dernière, on avait déjà appris que la branche belge d’Alken-Maes avait été en mesure d’enregistrer une croissance de son volume, alors que le bénéfice était en baisse suite à la concurrence acharnée avec AB InBev et aux exportations à plus faibles marges.