Heineken a vendu moins de bière au cours du dernier trimestre, mais n’a guère été affecté : les augmentations de prix ont permis de maintenir la croissance. Le brasseur prend également des mesures pour quitter la Russie.
Plus que compensé
Heineken a réalisé un chiffre d’affaires net de 6,4 milliards d’euros au cours du dernier trimestre. Il s’agit d’une augmentation considérable de 8,9 % par rapport à l’année précédente et d’une performance remarquable quand on sait que le brasseur a vendu 3,1 % de bière en moins. Bien que le volume ait diminué, Heineken a gagné 12,3 % de plus par hectolitre. Les augmentations de prix ont donc plus que compensé la baisse.
Le bénéfice net a néanmoins diminué, passant de 417 millions d’euros il y a un an à 403 millions d’euros. Le producteur de bière l’avait prédit : l’entreprise table sur une croissance du bénéfice d’exploitation de 5 à 9 % cette année, mais cette progression ne commencera qu’au second semestre.
Trois soucis
Pour l’instant, trois pays très différents continuent à inquiéter Heineken : la Russie, le Vietnam et le Nigeria. Au Viêt Nam, les ventes ont chuté de plus de 20 % en raison des difficultés macroéconomiques du pays. La reprise attendue après la pandémie se fait toujours attendre. Au Nigeria, les ventes ont chuté de plus de 10 %, en raison de la décision du gouvernement de retirer les anciens billets de la circulation.
En Russie, Heineken s’est retrouvé dans l’œil du cyclone des relations publiques lorsqu’il est apparu que la société continuait à commercialiser de nouvelles bières dans le pays. Le groupe brassicole avait pourtant déclaré qu’il quitterait le pays lors de l’invasion de l’Ukraine. Aujourd’hui, l’entreprise affirme qu’elle prend de nouvelles mesures pour vendre sa branche russe.