La chaîne de restaurants belge Umamido, spécialisée dans les plats à base de nouilles, envisage une expansion internationale l’an prochain et l’ouverture de nouveaux établissements en Belgique. Umamido sert des rāmen, une soupe à base nouilles d’inspiration japonaise.
Les rāmen deviendront-ils les nouveaux sushis ?
Guy Quirynen, propriétaire d’Umamido, vise les pays voisins de la Belgique : il souhaite ouvrir des restaurants à Amsterdam, Londres, Paris et Lille. Actuellement la chaîne est déjà présente à l’étranger, notamment en Bulgarie et en Suisse, mais il reste encore de nombreuses possibilités d’expansion, estime Quirynen.
La Belgique aussi recèle encore un important potentiel de croissance, explique l’entrepreneur dans le journal De Tijd : « Les rāmen pourraient devenir chez nous aussi populaires que le spaghetti bolognaise ou les sushis. Actuellement nous avons trois restaurants à Bruxelles et deux à Anvers. Cette année nous prévoyons encore un établissement à Bruxelles et un autre à Louvain. Ensuite j’aimerais également ouvrir un restaurant à Gand et un autre à Bruxelles. »
La caisse blanche contraint à l’expansion
La professionnalisation du secteur de la restauration, notamment dans les chaînes à forte croissance, est due à la caisse blanche obligatoire, estime le journal De Tijd. Suite au système de caisses enregistreuses, les exploitants du secteur horeca sont obligés de diminuer leurs coûts, comparé à l’époque où l’horeca travaillait beaucoup au noir. Afin de limiter les coûts, les chaînes ouvrent de nombreux restaurants. Cet accroissement leur permet ensuite de bénéficier d’économies d’échelle. Umamido travaille également avec une cuisine centrale où sont préparés des plats de base pour tous les restaurants.
« Pour exploiter un restaurant il ne suffit plus d’être un bon cuisinier », affirme Quirynen. « Il faut être un entrepreneur. La brasserie classique est menacée. Bon nombre de restaurants ont une carte trop vaste, ce qui les oblige à jeter beaucoup de restes. Ils ont aussi trop de personnel. »
Mise au point de la formule
Pour son expansion internationale Umamido espère attirer des investisseurs externes, mais avant cela Quirynen estime que la formule doit être totalement au point : « Mon équipe et moi, souhaitons-nous réaliser cette expansion par nous-mêmes et sommes-nous uniquement à la recherche de cash ? Ou voulons-nous travailler avec des franchisés ? Un investisseur du secteur peut-il être intéressant ? Nous devons d’abord trouver une réponse à ces questions avant d’aller plus loin. »
En 2017 Umamido a réalisé un chiffre d’affaires de 3,5 millions d’euros, dont 15 à 20% s’est traduit en bénéfice.