De janvier à mai 879 établissements horeca ont fait faillite, soit une hausse de 4% par rapport à l’an dernier. Pourtant le nombre de faillites est en baisse dans tous les secteurs. « La caisse blanche a fait ses premières victimes », selon Graydon.
Trop tôt pour l’impact du terrorisme
Durant les cinq premiers mois de cette années 879 établissements horeca ont fait faillite. Ainsi le secteur horeca représente 20,7% (une faillite sur cinq !) du nombre total de faillites durant cette période. 1.812 personnes ont perdu leur emploi.
L’impact des attentats terroristes est certainement la première explication qui vient à l’esprit de tout un chacun, mais Eric Van den Broele, de l’agence d’information commerciale Graydon, n’est pas de cet avis : « Les conséquences des attentats terroristes ne seront perceptibles que d’ici une demi-année », explique-t-il dans le journal De Tijd. « Les établissements horeca en difficultés ne font pas faillite immédiatement. C’est un processus qui dure des mois. Par ailleurs il n’y pas eu plus de faillites à Bruxelles en particulier, alors que Bruxelles précisément a été touché par les attentats. » Au cours de ces derniers mois par exemple il y a eu nettement plus de fermetures de restaurants et de cafés dans les provinces d’Anvers (+34,75%) et de Flandre Orientale (+36,71%) qu’à Bruxelles (+8,45%).
Selon Graydon, la principale explication de cette vague de faillites dans le secteur horeca est l’introduction de la caisse blanche. Celle-ci est obligatoire pour tous les établissements qui réalisent un chiffre d’affaires annuel supérieur à 25.000 euros. « Si un tel système coule des établissements horeca, cela signifie qu’il y a eu du travail au noir, non ? », affirme Van den Broel dans Het Laatste Nieuws.
Pourtant « tout ne va pas mal dans l’horeca. Le noyau principal, environ 70%, est constitué d’entreprises saines. Mais à côté de cela il y a malheureusement des entreprises fondamentalement malades. » Bref, d’autres faillites suivront, prévoit Graydon.