Des ventes décevantes, des problèmes de logiciels persistants et l’augmentation du coût de la main-d’œuvre en Belgique pèsent sur les bénéfices du grossiste Sligro. Néanmoins, l’entreprise gagne des parts de marché aux Pays-Bas et en Belgique.
Un bénéfice net sous pression
En 2023, Sligro a enregistré un bénéfice net de seulement 6 millions d’euros, ce qui est nettement inférieur à celui de 2022, qui atteignait 39 millions d’euros. Début janvier, le grossiste en hôtellerie avait déjà annoncé que son chiffre d’affaires avait augmenté de 15,2 % pour atteindre 2,9 milliards d’euros. Mais cette croissance ne provenait pratiquement que des effets de l’inflation et de l’acquisition de neuf magasins Metro en Belgique.
Or, la situation est particulièrement difficile dans ce pays. Sligro comptait atteindre 70 % du chiffre d’affaires initial de Metro à la fin de l’année dernière, mais cet objectif n’a pas été atteint. L’entreprise est confrontée à des problèmes persistants dans la mise en œuvre du logiciel SAP. En outre, en raison de l’indexation automatique des salaires, ceux-ci ont augmenté de 11 % en Belgique, contre 5 % aux Pays-Bas.
Synergie et réduction des coûts
Koen Slippens, CEO, souligne que le grossiste a gagné des parts de marché sur les deux marchés et que les niveaux de service se sont considérablement améliorés. L’entreprise reste prudente quant à la répercussion des hausses de coûts sur les clients, car le secteur de l’horeca est en difficulté.
La décision de ne plus avoir de directions distincts pour les Pays-Bas et la Belgique devrait apporter plus de rapidité et de synergie à l’organisation, ainsi qu’une réduction des coûts : quelque 150 postes disparaîtront.