En 2017 les Belges ont acheté un peu moins d’œufs, mais cette baisse n’est pas due uniquement à la crise du fipronil. Par contre les dépenses ont augmenté suite au prix moyen plus élevé des œufs et à l’évolution vers le bio.
Croissance des discounters
La consommation d’œufs stagne depuis un certain temps déjà. En 2017 le Belge a acheté en moyenne 71 œufs pour un montant de 13,10 euros, soit 2 œufs en moins ou une baisse de 3% par rapport à 2016 et plus de 4 œufs en moins par rapport à l’année record 2013. Certes, en juillet il y a eu la crise du fipronil, mais même avant cela la consommation d’œufs avait déjà baissé par rapport à 2016. Toutefois suite au prix moyen plus élevé des œufs et à l’évolution vers le bio, les dépenses ont augmenté de 3% par rapport à 2016. C’est ce qui ressort des chiffres du bureau d’études de marché GfK Belgium, qui à la demande du VLAM (Office Flamand d’Agro-Marketing) suit la consommation à domicile de 5.000 ménages belges.
Le prix moyen tant des œufs de poules élevées au sol (0,15 euro/pièce) que des œufs bios (0,30 euro/pièce) a augmenté de 1 cent. Les œufs de poules élevées en libre parcours ont augmenté de 2 cents (0,23 euro/pièce). La fréquence d’achat moyenne a légèrement baissé de 16 à 15 fois par an. Le nombre d’acheteurs d’œufs est en léger recul, passant de 93,5 à 93 sur 100, principalement en raison de la baisse du nombre d’acheteurs d’œufs de poules élevées en libre parcours. Le nombre d’acheteurs d’œufs bios par contre a augmenté de 24 à 27 sur 100. Le bio représente 9% du nombre d’œufs vendus et plus de 14% du chiffre d’affaires. Il s’agit de la seule catégorie ayant attiré davantage d’acheteurs. L’offre plus large d’œufs a profité aux hard discounters Aldi et Lidl, qui désormais détiennent une part de marché d’environ 32%. Le supermarché classique reste néanmoins le principal canal de vente avec une part de marché de 45%. Les supermarchés de proximité représentent 15% du volume vendu.