La croissance de Just Eat Takeaway a considérablement ralenti au quatrième trimestre. Néanmoins, l’entreprise de livraison de repas se rapproche lentement des bénéfices : cette année, la marge ne devrait être qu’à peine en-dessous de zéro.
1,1 milliard de commandes
Just Eat Takeaway a traité un tiers de commandes en plus en 2021 et a ainsi franchi le cap du milliard de commandes : au total, 1,1 milliard de commandes ont été reçues durant l’année. Elles ont représenté un total de 28,1 milliards d’euros. Néanmoins, l’entreprise de livraison de repas a rétrogradé au quatrième trimestre : la croissance du nombre de commandes n’a été « que » de 14 %. Avec l’assouplissement des mesures de lutte contre le coronavirus, davantage de consommateurs ont à nouveau pu aller manger au restaurant, au détriment des livraisons à domicile.
Le PDG, Jitse Groen, est néanmoins satisfait, car la rentabilité a progressé au second semestre. Just Eat Takeaway prévoit également d’augmenter sa marge bénéficiaire en 2022. 2021 a été l’année record sur le plan des pertes, estime Green : en 2022, la marge EBITDA devrait osciller entre -0,6 et -0,8 %.
Focus sur les courses
L’entreprise de livraison de repas prévoit également de renforcer ses positions sur le marché cette année. L’année dernière, par exemple, la société a conclu plusieurs partenariats avec des chaînes de supermarchés afin d’assurer la livraison des courses de leurs clients. Au Royaume-Uni, Just Eat Takeaway livre pour Asda et One Stop, tandis qu’au Canada, un modèle de « dark store » est en cours de déploiement. Aux États-Unis, la filiale Grubhub a même lancé un tout nouveau service de livraison de produits d’épicerie : Grubhub Goods travaille déjà avec Instacart et 7-Eleven et recherche d’autres partenaires.
Enfin, Groen souligne qu’il se félicite des projets de la Commission européenne visant à obliger les entreprises de livraison à octroyer à leurs employés une protection sociale et un statut de travailleur. Just Eat Takeaway employant déjà des dizaines de milliers de livreurs dans l’Union européenne, la direction pense que l’entreprise tirera profit de cette législation… Les concurrents sont prévenus.