Nos habitudes alimentaires traditionnelles sont en pleine évolution : le flexitarisme, les snacks repas et les jeunes sont en train de changer notre façon de manger. Cela crée des opportunités pour les producteurs alimentaires entreprenants qui font les bons choix.
Sept repas au lieu de trois
Selon les producteurs présents au salon alimentaire Fi Europe à Paris, la culture culinaire traditionnelle de l’Europe occidentale serait vouée à disparaitre. Alors qu’il existait autrefois une distinction claire entre un régime « méridional » et un régime anglo-saxon, le premier étant axé sur le plaisir et le second sur la fonctionnalité, ces cultures sont maintenant complètement imbriquées.
Le schéma classique consistant à prendre deux ou trois repas par jour est également délaissé par les jeunes générations qui lui préfèrent une formule de cinq ou même sept snacks sur la journée. Pour ce faire, ils recherchent avant tout la variété et la disponibilité immédiate, mais aussi des produits nouveaux, sains et d’origine végétale.
Un nouveau langage pour l’alimentation
L’industrie alimentaire doit donc s’adapter à l’évolution du régime alimentaire des consommateurs, dont beaucoup sont aujourd’hui déjà végétariens et flexitariens. « Nous devons apprendre un nouveau langage », a déclaré à ce propos Kevin Camphuis de l’accélérateur d’innovation parisien Shakeup Factory. « Les valeurs des nouvelles générations en matière d’alimentation sont complètement différentes de celles des générations précédentes », continue Kevin Camphuis selon FoodNavigator. « Cela fait 60 ans que nous transformons, emballons et vendons les mêmes aliments de la même façon, mais là c’est fini. »
En particulier les consommateurs nés après 1995 choisissent aujourd’hui une marque davantage pour ses valeurs et son histoire que pour les produits qu’elle commercialise. Les producteurs assistent par exemple à l’émergence de marques de niche, telles que des barres chocolatées garanties « sans esclave » pour les coureurs ou les boissons protéinées pour les non-sportifs. Différents secteurs alimentaires commencent également à suivre cette tendance.
Opportunités dans le domaine de la santé
Malgré la prise de conscience croissante en matière de santé, le marché des snacks continue de croître : lors du Fi Europe, Rick Miller du bureau d’études Mintel a mentionné la « snackisation de la culture ». Et le vieillissement de la population n’arrange pas les choses : on vit plus longtemps, mais moins longtemps en bonne santé.
FoodNavigator conclut que ces défis sociétaux présentent également des opportunités pour le secteur alimentaire : de nouveaux aliments comme la viande cultivée peuvent être plus durables et même plus sains que le produit naturel. Avec une population vieillissante d’une part et des jeunes en sur poids d’autre part, peut-être devrait-on également miser sur une alimentation plus durable dans le domaine de la santé publique ?