Avec ses réductions de 70% sur un pot de Nutella de 950 grammes l’enseigne française Intermarché avait provoqué de sérieux remous en janvier dernier. Mais le distributeur a payé cher sa promotion choc : une amende de 375.000 euros lui a été infligée.
Ventes à perte
« Les quatre semaines les moins chères de France », c’est avec cette promotion choc qu’Intermarché a entamé l’année 2018. Des réductions allant jusqu’à 70% sur de grandes marques telles que Perrier, Pampers Baby-Dry, Carte Noire et Nutella, ont provoqué une véritable ruée dans les magasins, voire même quelques bagarres entre clients. Cette action d’Intermarché a été vivement critiquée, notamment parce que la vente à perte est interdite en France (tout comme en Belgique d’ailleurs).
Très vite le retailer s’est rendu compte que l’action était intenable. « Nous sommes obligés d’arrêter les réductions jusqu’à 70% », a déclaré Thierry Cotillard, président d’Intermarché. « Nous ne nous attendions pas à ces réactions, mais nous ne pouvons être tenus pour responsables du comportement des autres. » Entretemps de telles réductions sont interdites : une nouvelle loi française limite en effet les promotions choc.
De plus, Intermarché n’est pas sorti impunément de cette action : selon le rapport annuel de la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et la Répression des Fraudes), la chaîne s’est vu contrainte de payer une amende de 375.000 euros.