Moins de demande et une offre plus importante
Début de cette année les prix des œufs avaient atteint leur niveau le plus élevé depuis quinze ans. Cette flambée des prix était attribuable non seulement à l’entrée en vigueur de l’interdiction d’œufs provenant d’élevages en batteries classiques, mais également suite à l’hiver rigoureux partout en Europe et l’importante demande durant la période de Pâques.
La période de tolérance prenant fin – en début d’année 10 Etats membres n’avaient pas encore adapté leurs cages aux normes et ont bénéficié d’un délai jusqu’au 31 juillet – l’on craint une nouvelle hausse des prix. Toutefois le Département de l’Agriculture et de la Pêche estime que la fin de la période de tolérance n’entraînera pas une augmentation des prix : « La demande est moins importante qu’au début de cette année et l’offre a fortement augmenté. »
Cette demande plus retreinte est liée à la période estivale : il y a le traditionnel exode de l’été, les écoles sont fermées et l’industrie de transformation des œufs tourne au ralenti. « D’autre part les entreprises de transformation d’œufs hésitent dans leur politique d’achat et la distribution semble moins avide d’acheter ».
A présent la plupart des producteurs d’œufs se sont mis aux normes et tournent à nouveau à plein régime. C’est pourquoi l’UE s’attend à une forte augmentation de l’offre : « C’est également le cas en Belgique : pour les six premiers mois de cette année on compte 55% de poules pondeuses en plus par rapport à la même période l’année dernière. Le secteur craint même une surproduction », précise l’administration de l’agriculture.
40 millions de poules pondeuses toujours en cage
Selon les estimations européennes, début juillet 40 millions de poules pondeuses étaient toujours logées dans des cages de batterie traditionnelles. Mais qu’adviendra-t-il de ces volailles (et de leurs œufs) : « L’un des facteurs cruciaux sera la manière dont les Etats membres agiront en cas d’infraction. »
Le SPF Santé publique a fait savoir qu’il interviendra sévèrement envers les producteurs belges n’étant pas en règle après le 31 juillet.
Traduction : Marie-Noëlle Masure