Instacart réduit ses coûts avant son introduction en bourse. La livreur de courses américain licencie discrètement du personnel et exige une réduction des dépenses.
Gel du recrutement et économies
Instacart, le service américain de livraison de nourriture dans lequel les livreurs font les courses pour les consommateurs dans les supermarchés physiques, se serre la ceinture. La société a déposé une demande d’introduction en bourse auprès de l’autorité de réglementation américaine en mai, peu de temps après avoir réduit sa propre évaluation de près de 40 %, à environ 24 milliards de dollars. La startup souffre du marché turbulent et de la concurrence croissante.
Au cours des deux derniers mois, l’entreprise a procédé à des évaluations de performance à mi-parcours et aurait profité de cette occasion pour licencier des employés. De cette façon, l’entreprise évite les licenciements publics. Au moins trois employés « senior » auraient été licenciés au cours des dernières semaines, rapporte The Information. La haute direction serait épargnée. Le plus remarquable, cependant, est qu’un gel de l’embauche a été imposé pour plusieurs postes et que les managers ont reçu pour instruction de limiter les dépenses telles que les voyages et les réunions d’équipe.
Se prouver sur la bourse
Comme ailleurs, l’économie américaine ralentit actuellement en raison d’une inflation élevée, alors que les entreprises de technologie et de commerce électronique peinent à séduire les investisseurs dans un contexte boursier peu porteur. Instacart, lors de son éventuelle introduction en bourse, devra avant tout démontrer qu’elle peut continuer à se développer de manière rentable dans des conditions économiques défavorables.
Lors de l’introduction en bourse, Instacart se concentrera principalement sur la vente des actions des employés plutôt que sur la levée de capitaux pour l’entreprise elle-même, a rapporté le Wall Street Journal en début de semaine dernière.