Une année houleuse
L’année dernière déjà Huyghebaert avait annoncé un licenciement collectif, en raison de la forte baisse de son chiffre d’affaires. Au cours de l’exercice 2012 le bénéfice avait déjà chuté de 80%. Selon les experts, l’entreprise avait du mal à faire face au marché de plus en plus compétitif en Belgique.
Les tentatives de redressement, notamment une reprise par le groupe campinois Heylen, se sont avérées vaines et le jeu de chaises musicales au sein du haut management (avec trois CEO différents en un an) a miné la confiance des banques. « Tous ces changements au top font preuve d’une stratégie peu réfléchie de la part de la famille-propriétaire de l’entreprise, raison pour laquelle la banque BNP Paribas Fortis a probablement perdu confiance en l’entreprise », estime Jorg Snoeck, fondateur de RetailDetail.
Suite à cette faillite, 97 emplois sont menacés, dont la majeurs partie dans le dépôt de Malines. Pour l’instant l’avenir des magasins Cashwell, qui font également partie du groupe Huyghebaert, est encore incertain.
« Carence après le décès de Marc Appel »
Selon Snoeck, l’entreprise est en mauvaise posture depuis le décès il y a quatre ans du CEO Marc Appel en 2010, qui fut l’architecte de la renaissance des magasins Prima.
Au lieu de désigner un nouveau patron spécialisé en mesure de suivre de près l’entreprise, la famille-propriétaire a préféré reprendre les commandes en main, ce qui selon Snoeck était une erreur au niveau stratégique : « Dans le marché actuel, où les clients sont de plus en plus exigeants, il faut être vigilant en permanence pour suivre ses clients. » Par ailleurs Snoeck qualifie de « malsain » le fait que deux tiers du chiffres d’affaires soit généré par 80 magasins (Prima).