(mis à jour) Hema se réorganise pour la deuxième fois en trois ans. Cette fois, jusqu’à 40 employés du siège social doivent partir et la chaîne réduit considérablement sa gamme de produits. Heureusement, son emblématique saucisson fumé survivra de toute façon.
100 fonctions changent
Maintenant que la nouvelle PDG Saskia Egas Reparaz est chez Hema depuis presque un an, elle a terminé son rapport : plein de choses y doivent changer, dit-elle au Financieele Dagblad. La chaîne procède donc à une réorganisation, même s’il y en a déjà eu une en 2019.
Des suppressions d’emplois auront lieu au siège d’Amsterdam : 30 à 40 emplois y seront supprimés. Toutefois, l’impact global sera beaucoup plus important. Au total, une centaine d’emplois changent. La position peut changer, être transférée à un autre département ou dans certains cas, être supprimée. Ceux qui perdent leur emploi peuvent postuler aux postes vacants.
Egas Reparaz supprime des niveaux de gestion, mais les équipes nationales seront également touchées. Auparavant, la dirigeante avait décidé de retirer Hema du Royaume-Uni et de l’Espagne, et de se concentrer désormais sur le Benelux et la France.
Adieu aux chaussettes et au vin
Dans les magasins, c’est surtout l’assortiment que l’on veut réduire : l’ensemble de l’offre fait l’objet d’un examen critique. « Hema compte environ 19 000 UGS, réparties en quelque 195 groupes de catégories principales et cinq composants majeurs », précise le porte-parole Norbert Cappetti. « Nous examinons tous ces groupes. Dans certaines catégories il y aura plus de changements que dans d’autres, afin de respecter nos principes : plus pratique, plus beau, meilleur et plus durable. »
Pour y parvenir, la chaîne veut s’orienter vers moins de types différents d’un même groupe de produits, mais de meilleure qualité. « Ainsi, par exemple, moins de types de chaussettes différentes de meilleure qualité, mais aussi moins d’emballages différents de la même chaussette. Pour l’instant, nous vendons des packs de 2, 5 et 7 d’une même chaussette. » Hema ne sait pas encore dire combien d’UGS resteront en définitive, car il est possible que de nouvelles catégories et de nouveaux produits soient ajoutés, par exemple dans le domaine du travail à domicile.
Hema dément catégoriquement les rapports précédents selon lesquels la gamme de produits alimentaires et de boissons disparaîtrait. En revanche, des produits de Jumbo et de La Place apparaîtront bel et bien dans les magasins, tout comme, à l’inverse, il y a déjà des produits Hema dans les supermarchés Jumbo. Un choix logique, puisque les propriétaires de Jumbo sont copropriétaires d’Hema depuis 2020. Toutefois, Cappetti garantit que les classiques, la saucisse fumée Hema et le tom-pouce, continueront d’exister.
Plus de durabilité avec moins
En parallèle, la chaîne néerlandaise veut investir dans des magasins modernisés, dans le service et dans la durabilité. « La qualité de nos produits doit s’améliorer. Alors les gens voudront aussi les utiliser plus longtemps. En outre, nous devons produire de manière plus durable », explique Egas Reparaz. Une partie de la production devrait à terme se faire plus près de la maison (pensez à la Turquie plutôt que la Chine) et la chaîne espère que ses objectifs en matière de CO2 seront prêts l’année prochaine.
Cela explique également l’assortiment plus restreint : en proposant moins de chaussettes différentes, la qualité devrait pouvoir augmenter sans que les prix n’augmentent. Les économies d’échelle et la simplification de la logistique en sont les garants. Hema reste clairement attaché au prix, même si les augmentations de prix, comme partout, deviennent aujourd’hui inévitables. « Nous travaillons à un changement qui prendra des années », conclut-on.