HelloFresh continue de se développer, malgré un ralentissement après le boom pandémique. Surtout grâce aux États-Unis, car plus de la moitié des revenus de l’entreprise proviennent déjà des USA.
Moins de clients au printemps
« Le deuxième trimestre est toujours plus faible que le premier, » fait remarquer le PDG Dominik Richter aux analystes qui soulignent que HelloFresh a perdu 500 000 clients entre le début de l’année et maintenant. Une fois les bonnes intentions pour la nouvelle année refroidies, les gens commandent apparemment moins de boîtes à repas. L’augmentation du coût de la vie et l’incertitude économique jouent également un rôle cette année-ci, notamment en Europe. Aux États-Unis, que 220 000 clients ont tourné le dos à HelloFresh.
Le nombre total de commandes a également diminué, passant de 34,6 millions au premier trimestre à 32,3 millions actuellement. Plus de la moitié des commandes provenaient des États-Unis, qui sont désormais le principal marché du fournisseur de boîtes à repas. Le pays représente plus de la moitié des revenus et les trois quarts du bénéfice d’exploitation, selon le site d’information Finanzen. Autre fait marquant : le bénéfice d’exploitation a augmenté de près de 23 % aux États-Unis, alors qu’ailleurs, le bénéfice brut a diminué de près d’un quart pour atteindre 64,8 millions d’euros.
A contre-courant
Richter est néanmoins plein de confiance. Par rapport à l’année précédente, le nombre de clients a augmenté de plus de 4 % pour atteindre plus de huit millions et le chiffre d’affaires a même augmenté de plus de 25 % pour atteindre 1,96 milliard d’euros – un record. Hors effets de change, les ventes ont encore augmenté de 16 %.
Les commandes sont devenues plus importantes et plus coûteuses, tandis que les clients ont également opté pour des produits supplémentaires. HelloFresh, qui avec sa croissance va « à contre-courant de la tendance dominante du commerce électronique », est ainsi en passe d’atteindre 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires d’ici 2025, affirme le PDG.
Les coûts inévitablement plus élevés, pour tout, des ingrédients à la livraison, ont exercé une pression sur les bénéfices. L’ebitda a diminué de 7,5 % pour atteindre 145,9 millions d’euros, soit un quart de bénéfice net de moins (62,5 millions d’euros) que l’année dernière. L’explication : afin de maintenir des prix compétitifs, la société a « largement atténué l’effet de l’inflation sans répercuter entièrement les coûts sur les clients ». Pour l’ensemble de l’année, HelloFresh prévoit une croissance des ventes comprise entre 18 et 23 %, et un bénéfice d’exploitation légèrement inférieur à celui de l’année précédente.