La crise sanitaire a provoqué une forte chute des ventes chez brasseur Heineken. Même si le troisième trimestre a montré une amélioration, les perspectives restent incertaines. Le groupe a donc décidé de procéder à des licenciements.
20 % des emplois menacés
Sur les neuf premiers mois de l’année, Heineken a vu ses ventes baisser de 8,3 % en volume. Les bénéfices se sont également effondrés à 396 millions d’euros (contre 1,7 milliard l’année dernière). La fermeture de cafés et de restaurants dans le monde entier a lourdement pesé sur les résultats. Le brasseur a pourtant constaté une certaine amélioration au troisième trimestre : les volumes n’ont baissé « que » de 2,1 %, ce qui représente une meilleure performance que le marché dans son ensemble.
Mais le CEO Dolf van den Brink ne voit guère de raisons d’être optimiste : « La situation reste très volatile et incertaine. Nous nous attendons à ce que les nouvelles vagues de COVID-19 aient un impact significatif sur un grand nombre de nos marchés, sans compter la pression croissante d’une récession. »
Pour sortir plus fort de la crise, Heineken a donc décidé d’analyser l’efficience de toute l’organisation : l’entreprise veut rationaliser son siège et ses bureaux régionaux et prévoit de supprimer 20 % des emplois. Les Pays-Bas risquent d’être particulièrement touchés, puisque c’est là que Heineken emploie le plus de personnel. Quoi qu’il en soit, la restructuration ne commencera qu’à partir du début de 2021 : le brasseur a promis de ne procéder à aucune restructuration majeure cette année.