Heineken a dépassé le niveau pré-pandémique au cours des six derniers mois. « Les consommateurs reviennent au bar, » a déclaré le PDG, mais le géant brassicole en tirera bientôt moins de profit.
La résilience de la bière
Heineken a enregistré des résultats meilleurs que prévu au premier semestre de cette année. Comme dans le cas de son rival AB InBev, les consommateurs se sont empressés de laver deux années de coronapandémie, acceptant au passage les augmentations de prix. En outre, les consommateurs ont également opté plus souvent pour les bières plus haut de gamme du groupe. « Les consommateurs reviennent au bar. Et la demande de bière est résiliente malgré la pression de l’inflation élevée sur les revenus, » a déclaré le PDG Dolf van den Brink selon NOS.
Le chiffre d’affaires a ainsi progressé de 37 % à 16,4 milliards d’euros, soit 14 % de ventes supplémentaires par rapport au premier semestre 2019. Le volume de bière vendu a grimpé de 7,6 % et a également terminé en légère hausse (0,8 %) par rapport à la même période de l’année prépandémique. La croissance s’est particulièrement accélérée au deuxième trimestre, et ce dans toutes les régions.
Le bénéfice d’exploitation a augmenté de près d’un quart (24,6 %) à 2,16 milliards d’euros, dépassant la croissance de 17 % attendue par les analystes. La marge était de 16 %, soit le même niveau que celui que Heineken espérait atteindre pour l’année prochaine. Toutefois, comme les coûts et l’inflation continuent d’augmenter, le géant de la bière revoit fortement ces prévisions à la baisse : Heineken prévoit désormais une marge opérationnelle comprise entre 5 et 10 % pour 2023.