La crise du coronavirus fait diminuer notre consommation d’alcool : chez Heineken, le volume des ventes a chuté de 14 % en mars, entraînant ainsi une baisse de volume de 2,1 % pour l’ensemble du trimestre. Le fabricant de boissons estime néanmoins que le deuxième trimestre sera encore plus difficile.
Impact encore incomplet
Lors du premier trimestre, Heineken a vendu 2,1 % de bière en moins, ce qui s’explique principalement par la fermeture de l’horeca et de l’annulation d’événements en mars, mois au cours duquel la baisse a même atteint 14 %. Au total, le groupe brassicole néerlandais a commercialisé 51,6 millions d’hectolitres de bière au cours des trois premiers mois de l’année.
Aux États-Unis, à l’époque encore épargnés par le virus, les ventes avaient fortement augmenté, alors qu’en Europe elles affichaient la baisse la plus importante (-13,5 %). En Asie, elle s’est limitée à 10,6 %. Le groupe néerlandais prévient néanmoins que les chiffres n’incluent pas encore entièrement l’impact total de la fermeture du secteur horeca.
L’horeca et les fournisseurs en danger
La baisse du volume des ventes a entrainé la chute du bénéfice net : Heineken a enregistré 94 millions d’euros de bénéfices nets durant le trimestre en comparaison avec les 229 millions d’euros un an plus tôt. Plus tôt ce mois-ci, le groupe brassicole avait également retiré ses prévisions pour l’ensemble de l’année en raison de l’incertitude causée par la pandémie. Le conseil d’administration et la direction ont, en outre, convenu d’une réduction de salaire de 20 % entre mai et décembre. Aucun prime de sera distribuée.
L’entreprise estime, en effet, que le deuxième trimestre sera encore pire. Non seulement la demande pour le trimestre en cours va encore fortement diminuer (pas de festivals ni de grands événements, par exemple), mais le brasseur craint également que les petits fournisseurs ne connaissent des difficultés financières et que les clients de l’horeca ne soient plus en mesure d’effectuer les paiements. Heineken craint que tout le second semestre de cette année ne soit marqué par la faiblesse économique.