Grâce notamment à un contrôle strict des coûts, Heineken a plus que doublé son bénéfice d’exploitation au cours du premier semestre de l’année. Mais géant néerlandais de la bière prévient à son tour que la hausse des prix des matières premières commençait à peser sur ses marges.
Économies
Sur six premiers mois de l’année, Heineken a accru ses ventes de bières de près de 10 % de par rapport à la même période, l’an dernier. Le chiffre d’affaires net a même bondi de 14,1 % pour atteindre 9,97 milliards d’euros. Cependant, la reprise n’a pas été aussi prononcée partout : c’est dans les Amériques (+16,7 %) et dans la zone Afrique/Europe/Moyen-Orient (+16,8 %) que la croissance est la plus marquée. En Asie en revanche, le volume a même diminué de 1 %, car de nouvelles vagues et variantes du coronavirus ont imposé de nouvelles restrictions dans un certain nombre de pays.
On notera surtout la hausse spectaculaire du bénéfice d’exploitation, qui a plus que doublé pour atteindre 1,62 milliard d’euros. Le brasseur a non seulement profité de l’augmentation de son chiffre d’affaires, mais aussi d’une réduction considérable de ses dépenses de marketing. À la fin de l’année dernière, Heineken a lancé un nouveau plan visant à augmenter la productivité qui devrait permettre de réaliser des économies structurelles de 2 milliards d’euros d’ici 2023. La moitié de ces économies devrait être réalisée d’ici à la fin de l’année.
Le CEO Dolf van den Brink prévient cependant que le second semestre sera beaucoup plus difficile : « Nous constatons une augmentation du coût des matières premières qui nous handicapera à partir du second semestre 2021 et aura également un effet significatif en 2022. » Les prévisions annuelles restent donc inchangées malgré la forte augmentation des bénéfices.