Une plus grande consommation de fruits et légumes favorise la santé de la population et celle des finances publiques puisque, in fine, les dépenses en soins de santé diminueront. C’est ce qu’affirme Hein Deprez, Executive Chairman de Greenyard et orateur à la RetailDetail Night.
Un énorme potentiel
« Tous les professionnels de la santé affirment que nous devrions consommer 550 grammes de fruits et légumes par jour. On est loin du compte et le potentiel est donc énorme ! », souligne Hein Deprez, président exécutif du groupe Greenyard, qui commercialise des fruits et légumes frais, surgelés et en conserves. « Nous ne pouvons pas manger plus mais nous pouvons manger différemment en modifiant nos habitudes alimentaires. Voilà qui devrait intéresser les retailers car les marges sont importantes sur les fruits et légumes. »
Deprez rapporte une expérience récente menée conjointement par le Wageningen Universiteit & Research et la chaîne horeca Van der Valk. Les clients d’un restaurant ont reçu un morceau de viande nettement plus petit qu’habituellement mais deux fois plus de légumes. Aucun ne s’est plaint du peu de viande mais tous ont mangé, en moyenne, 31% plus de légumes tandis que le restaurant a jeté 33% moins de viande. Une telle expérience ouvre des perspectives.
Varier sainement
Mais comment changer le comportement du consommateur ? La communication de marque n’est pas une option pour les fruits et légumes. Une marque sous-entend que chaque produit est identique, sans exception. « C’est ce que fait Coca-Cola. Mais c’est impossible avec des fruits et légumes. Nous faisons beaucoup d’efforts – tri, standardisation, maturation – de sorte que nos produits soient prêts à consommer. Mais le fait est incontournable : deux nectarines ne seront jamais identiques. Dès lors, comment construire une marque ? »
Selon Hein Deprez, la standardisation de la nourriture transformée tient essentiellement à trois ingrédients : le sucre, le sel et le gras. « Nous savons qu’aucun n’est sain. Mais tout le monde sait également que les fruits et légumes sont sains et qu’une alimentation réellement saine doit être variée. A cet égard, le choix est tellement large qu’il possible de varier son alimentation tous les jours. Evidemment, la variété est l’exact contraire de la standardisation… »
Le consommateur est trompé
Il ne manque pas d’exemples. « La consommation de pommes de terre est en recul, celle des frites augmente. Les frites sont des pommes de terre auxquelles on ajoute du sel et du gras. Prenons un autre exemple : la pomme Pink Lady est probablement la marque de fruit qui connaît le plus gros succès. C’est la pomme la plus standardisée et aussi, ce n’est pas un hasard, la plus sucrée. »
Et il ajoute : « Bon nombre de fabricants alimentaires utilisent les fruits de manière abusive. Ils représentent des fruits sur leurs emballages, alors qu’en vérité le produit n’en contient pas ou très peu. Le consommateur est donc induit en erreur. » Préparez-vous à une présentation controversée …
Comment les retailers peuvent-ils booster leurs ventes de fruits et légumes ? Hein Deprez vous apportera la réponse le 8 décembre, lors du Future of Food seminar de RetailDetail, en avant-programme de la RetailDetail Night. Ne manquez pas cet événement et inscrivez-vous dès maintenant.