Revirement aux Etats-Unis
Le premier brasseur mondial a donc bien démarré l’année 2012. Aux Etats-Unis AB InBev enregistre une légère hausse de volume à 29,78 millions d’hectolitres. Il s’agit de la première croissance depuis 2008, lors de la reprise du groupe américain Anheuser-Busch (brasseur de Budweiser) par le groupe belgo-brésilien InBev. Fin janvier AB InBev a lancé la bière Bud Light Platinum, « le lancement le plus réussi au sein de l’industrie américaine de boissons alcoolisées depuis 2005 », selon les propres dires du brasseur.
Outre en Amérique du Nord, les ventes ont également progressé en Amérique latine (+4,8% dans la zone Nord, +3,2% dans la zone Sud) et en Asie (+3,2%). Sur ces deux continents la consommation de bière a été stimulée par le nombre croissant d’adultes et l’augmentation des revenus.
Des volumes en baisse en Europe
En Europe toutefois la vente de bière continue à reculer : l’Europe occidentale affiche une baisse de 5,1% à environ 6,2 millions d’hectolitres. Le groupe brassicole a connu la plus forte baisse au Royaume-Uni (-9,7%), suite notamment à la crise et la hausse de la TVA. En Belgique la vente a chuté de 1,2% (mauvaise performance liée entre autres à la météo bien plus maussade qu’au printemps dernier), alors qu’en Allemagne les ventes ont progressé d’un petit demi pourcent. En Europe centrale et orientale, les volumes vendus dégringolent de 9,7% à 4,32 millions d’hectolitres.
AB InBev souffre donc des mêmes maux que ses concurrents : une baisse de la consommation de bière dans les marchés matures. Ainsi le groupe brassicole SABMiller a lui aussi annoncé ce mois-ci une croissance de volume durant le quatrième trimestre, malgré des résultats décevants dans les marchés matures. Tout comme Heineken, qui a également connu une hausse de son bénéfice net pour le premier trimestre et a annoncé une croissance de volume dans toutes les régions, sauf en Europe occidentale. Carlsberg, quatrième grand acteur du marché de la bière, pour sa part ne communiquera ses résultats trimestriels que le 9 mai.
Traduit par Marie-Noëlle Masure