Cette année l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) a déjà procédé à 94 rappels de produits, qui présentaient un risque pour la santé publique. Ce chiffre n’a jamais été aussi élevé et pourtant notre alimentation n’a jamais été aussi sûre, disent les experts.
Déjà 70% de rappels de plus que sur l’ensemble de 2017
Nous ne sommes que mi-août et pourtant l’AFSCA a déjà procédé à 70% de rappels de produits alimentaires en plus que sur l’ensemble de 2017. L’an dernier le nombre de rappels s’élevait à 54, aujourd’hui nous en sommes déjà à 94, soit trois par semaine, indique le journal Het Nieuwsblad.
Selon l’AFSCA, cette hausse considérable s’explique par différents facteurs : « Les entreprises elles-mêmes contrôlent mieux leurs produits », affirme Dorine Van Geert : « De plus, nos contrôleurs sensibilisent les entreprises au fait qu’elles sont obligées par la loi de signaler un problème. A cela s’ajoutent nos propres contrôles. Nous nous focalisons sur des produits spécifiques, comme les baies de goji par exemple. Nous l’avons transmis à la Commission européenne et maintenant il y a davantage de contrôles aux frontières européennes. » Vu ces contrôles accrus sur les baies de goji, ce produit représente un dixième de tous les rappels : les baies contenaient trop de nicotine.
Néanmoins le consommateur n’a pas trop de soucis à se faire, selon Theo Niewold, professeur en alimentation & santé : « Personne ne veut être le magasin ou le producteur à la base de la prochaine crise du fipronil. Donc tout le monde intensifie ses contrôles », explique-t-il. « Si l’on contrôle davantage, cela signifie inévitablement que l’on trouve davantage de choses. Et les producteurs se rendent compte qu’un signalement rapide – et les coûts liés à ces rappels – vaut mieux que de voir son image ternie en taisant les choses et de voir éclater un scandale. Croyez-moi, notre alimentation n’a jamais été aussi sûre qu’aujourd’hui. »