Bon nombre d’employés de supermarchés belges de Carrefour ont débrayé après l’annonce du plan, jugé « désastreux », du groupe français et du franchiser Mestdagh.
Crise chez Carrefour
Certains hypermarchés ont gardé portes closes (notamment celui des Grands Prés à Mons, Belle-Ile à Liège et Haine-Saint-Pierre), tandis que d’autres sont restés ouverts malgré la grève du personnel. Il ne s’agit pas d’une grève organisée, affirme le syndicat socialiste SETCa/BBTK. La rencontre d’hier entre la direction et les syndicats s’est déroulée de manière tumultueuse, explique Myriam Delmée, vice-présidente du SETCa : la direction a clarifié certains points, mais n’a rien concédé. En janvier le distributeur français avait annoncé le licenciement de 1233 personnes, bien que ce nombre ait été quelque peu réduit depuis.
Carrefour qualifie la grève de « surprenante » : « Nous comprenons les émotions du personnel, mais ne saisissons pas pourquoi ce mouvement intervient maintenant. Nous sommes en pleines négociations et nous progressons. Nous avons déjà fait de concessions », explique le porte-parole Baptiste van Outryve. La grève pourrait se prolonger et d’autres supermarchés pourraient rejoindre le mouvement. Ainsi les magasins de Marche et Zinnik resteraient fermés vendredi et samedi.
Colère chez Mestdagh
Chez Mestdagh, franchiser de Carrefour, 20 des 53 supermarchés en gestion propre sont restés fermés, certains le sont depuis lundi déjà. Le centre logistique et le siège social sont également fermés. « Nous laissons la libre appréciation au personnel de travailler ou pas. La CNE rappelle quand même à ses affiliés que ce sont des pertes de salaire et qu’il ne faut pas qu’ils s’épuisent car on aura besoin de toute leur énergie pendant les négociations sociales », indique Danny Dubois du syndicat chrétien.
Lundi le groupe Mestdagh annonçait des mesures draconiennes vu les circonstances économiques. Le groupe n’envisage pas de fermetures de magasins, mais compte néanmoins supprimer 450 emplois et demandera une plus grande flexibilité aux employés restants.