(mis à jour) La journée de grève annoncée dans les centres de distribution des supermarchés se fait sentir : des grèves ont lieu dans plusieurs entrepôts d’Aldi, de Colruyt et de Delhaize.
Première journée d’action
Bien que les blocages soient limités, bon nombre d’employés des centres de distribution des détaillants alimentaires belges sont en grève aujourd’hui. C’est du moins ce que Steve Rosseel, secrétaire national d’ACV Food and Services, a rapporté à la presse. Toutefois, le suivi de la journée d’action varie fortement d’un endroit à l’autre.
Selon Rosseel, des actions sont menées dans les centres de distribution d’Aldi à Heusden-Zolder, Turnhout, Zemst, Roeselare et Villeroux. Les dépôts de Heusden et de Turnhout seraient à l’arrêt, tandis que les syndicats auraient mis en place des blocages filtrants ailleurs. Mais ce n’est pas le cas, affirme Tine De Keersmaker, porte-parole d’Aldi.
« Il n’y a des actions de grève que dans les centres de distribution de Zemst et de Roeselare. De plus, ces centres sont (partiellement) opérationnels. Dans nos cinq autres dépôts (Erpe-Mere, Gembloux, Vaux-sur-Sûre, Turnhout et Heusden-Zolder), le départ et l’approvisionnement se déroulent normalement », répond la porte-parole, qui souligne également que tous les supermarchés sont ouverts et que les clients ne se retrouveront pas face à des rayons vides.
Prime de pouvoir d’achat
Chez Colruyt Group, des blocages ont lieu à l’entrepôt de Halle. Des réunions du personnel auraient lieu au centre de distribution de Colruyt Retail Partners (Spar) à Malines. Pareil chez Delhaize : au centre de distribution à Zellik, de nombreux employés sont en grève, alors qu’au dépôt de Ninove, les travaux se poursuivent, mais des réunions du personnel ont lieu.
Les syndicats ont annoncé deux jours de grève vendredi dernier : aujourd’hui et mercredi prochain, 22 novembre. La raison en est l’âpreté des négociations autour d’une prime de pouvoir d’achat pour le commerce de détail alimentaire. Les syndicats demandent une prime de 250 euros pour tous les employés et des consultations supplémentaires au siège. La fédération professionnelle Comeos, quant à elle, invoque les marges historiquement faibles des chaînes de supermarchés. Les employeurs proposeraient une prime inférieure à 150 euros pour deux tiers des salariés.