La grève dans les centres de distribution d’Albert Heijn se poursuit cette semaine. L’impact sur l’approvisionnement des magasins s’accroît et se fait maintenant aussi sentir en Belgique.
La grève s’étend
Bien qu’il y ait déjà eu un certain rapprochement entre les syndicats et Albert Heijn, la grève dans les centres de distribution se poursuit cette semaine. Des grèves sont en cours dans les centres de distribution de Zaandam, Zwolle, Geldermalsen, Pijnacker et Tilburg. Il semblerait que la mobilisation pour la grève soit de plus en plus forte.
« Nous avons commencé la semaine dernière dans certains centres avec 100 à 150 grévistes, vendredi ils étaient 1 000. Ce chiffre continue d’augmenter, notamment parce que de plus en plus de travailleurs temporaires se joignent au mouvement, » a déclaré Shefania Sewbaks, du syndicat FNV, à RTL Nieuws.
Dans la moitié des supermarchés néerlandais, des produits manqueraient dans les rayons. L’impact est particulièrement ressenti dans le sud-ouest et le nord-est du pays. Les livraisons en ligne s’en sortent encore le mieux. Les magasins belges commencent également à manquer de produits, a déclaré la porte-parole Ann Maes. Jusqu’à présent, l’impact en Flandre a été minime, mais maintenant elle « commence à voir des trous dans les rayons des produits de longue conservation ». Au cours de la semaine, la situation risque de s’aggraver.
Proposition rejetée ?
Albert Heijn fait savoir dans un communiqué de presse qu’il est très surpris que les syndicats rejettent sa proposition et poursuivent la grève. À l’origine, les syndicats réclamaient une augmentation de salaire de 14 %, qu’ils ont ensuite ramenée à 10 %, tout en maintenant d’autres conditions, telles que la prime de dimanche. Albert Heijn, qui avait initialement proposé une augmentation de 8 %, se dit aujourd’hui d’accord avec une augmentation de 10 %. Les salariés en place conserveront également toutes leurs primes.
Alors pourquoi les syndicats ne bougent-ils pas ? Ils disent ne pas avoir reçu d’offre formelle. AH les aurait seulement invités à la table des négociations, sans en préciser les raisons. Les syndicats attendent donc une proposition formelle et veulent garantir les indemnités pour le personnel futur. Entre-temps, l’action se poursuit.