Le transformateur de légumes Greenyard attend avec impatience les initiatives politiques visant à inciter les gens à manger plus sainement. Le chiffre d’affaires a augmenté au cours des six derniers mois, mais le volume du marché européen est en baisse.
Plus de surgelés, moins de frais
Les ménages consomment moins de fruits et légumes frais en raison de l’agitation politique et économique actuelle, a indiqué Greenyard lors de l’annonce de ses résultats semestriels. Sur le marché européen, le volume des produits frais a souffert, bien que le transformateur de légumes belge ait surpassé le marché. Les ventes comparables ont augmenté de 7,3 % au cours des six derniers mois pour atteindre 2,27 milliards d’euros. Dans le domaine des produits congelés, le volume a augmenté, tandis que pour les produits frais, il n’y a eu qu’un effet positif lié aux prix.
L’EBITDA ajusté du groupe est en ligne avec l’année dernière : 80,4 millions d’euros contre 82,6 millions il y a un an. En dessous de la ligne, les bénéfices ont été inférieurs à ceux de l’année précédente. Néanmoins, Greenyard se félicite d’avoir pu bien contrer la « baisse des volumes du marché, l’inflation élevée, la hausse des coûts de l’énergie, du transport et de la main-d’œuvre » qui pèsent lourdement sur l’ensemble du secteur.
Les gens mangent trop peu de légumes
« Dans les circonstances actuelles, nous constatons un intérêt accru pour notre méthode de travail unique et intégrée, » déclare le co-PDG Marc Zwaaneveld, qui compte néanmoins sur une nouvelle augmentation de la demande de produits frais dans un avenir proche. En effet, les conditions économiques actuelles ont fait que la consommation moyenne par habitant est restée bien en deçà des recommandations minimales de l’OMS (400 grammes par jour), ajoute Hein Deprez, co-PDG.
« Nous vivons vraiment un moment exceptionnel pour exploiter pleinement le pouvoir des fruits et légumes. Des politiques et des stratégies favorables sont en cours d’élaboration, qui soulignent le rôle essentiel de la catégorie d’aliments la plus saine et la plus durable, » déclare Deprez, faisant référence à la proposition belge d’abolir la TVA sur les fruits et légumes. « Notre secteur a été l’un des premiers à ressentir l’impact négatif de la situation actuelle, mais il sera aussi l’un des premiers à se redresser avec la promotion d’une alimentation plus saine. »