Les augmentations de prix ont permis à Greenyard d’augmenter son chiffre d’affaires. La division des produits surgelés et des conserves, en particulier, a été le moteur de la croissance, car les gens achètent moins de produits frais.
Suite au Covid et à l’inflation
Le chiffre d’affaires net comparable du transformateur de fruits et légumes Greenyard a augmenté de 7,2 % pour atteindre 3,38 milliards d’euros au cours des neuf premiers mois de l’exercice. Au cours du trimestre clos le 31 décembre 2022, les ventes ont grimpé de 6,8 % pour atteindre 1,11 milliard d’euros. La croissance provient principalement de l’augmentation des prix, notamment dans le segment du frais.
Greenyard a vendu 2,5 % de moins de fruits et légumes frais (en volume), et pourtant le chiffre d’affaires net a augmenté de 5,3 % pour atteindre 2,75 milliards d’euros au cours des trois derniers trimestres. Cette augmentation est donc entièrement due aux augmentations de prix, qui représentent une croissance de 7,4 %. Même si les volumes ont tout de même été supérieurs de 6,5 % à la période précédant l’inflation, rassure l’entreprise.
L’explication est double. Il fallait en tout cas s’attendre à une baisse de la consommation européenne de produits frais en 2022 (-10 % par personne), les gens mangeant à nouveau moins à la maison après la période Covid. Mais la forte inflation est aussi un facteur, qui pousse les Européens à économiser et à se tourner vers les conserves et les surgelés « abordables ».
Les prix en font les frais
Dans la catégorie « frais de longue durée », les aliments surgelés et en conserve, le volume a tout de même augmenté. Sur les 16,3 % de croissance du chiffre d’affaires net, 10,7 % proviennent de l’augmentation des prix et 5,1 % de l’augmentation des volumes. Greenyard estime donc être « dans une position favorable pour poursuivre sa croissance une fois que l’environnement macroéconomique se sera normalisé ».
Les prix vont-ils encore augmenter cette année ? En effet, « à moyen terme, on s’attend à ce que les prix reflètent bien la complexité et les coûts réels de la chaîne, » déclare Greenyard avec prudence. Dans le même temps, les volumes vont se redresser, selon l’entreprise.