Dans deux semaines au plus tard, la start-up berlinoise Gorillas disparaîtra du marché belge : une procédure de licenciement collectif a été engagée pour les quelque 240 employés.
Négociations
Il y a une semaine, le service de livraison rapide Gorillas a encore formellement démenti qu’une décision avait été prise de mettre fin à ses activités en Belgique. L’acteur du commerce rapide continuerait à servir ses clients à Anvers et à Bruxelles, avait-il alors déclaré. Il est vrai qu’un « certain nombre » de succursales fermeraient.
Mais les consultations avec les syndicats mercredi dernier ont montré que le service de livraison souhaite quitter la Belgique le plus rapidement possible. Une procédure de licenciement collectif suivra pour les 240 employés, qui ne sont pas des freelances mais ont un contrat permanent. Ils recevront presque le double de l’indemnité de départ légale, rapporte De Standaard.
L’entreprise négocie avec certains acteurs – dont Colruyt et Delhaize – une éventuelle reprise d’une partie des activités. La clarté sur cette question devrait suivre aujourd’hui.
La réalité financière
Il y a exactement un an, Gorillas a démarré à Bruxelles et à Anvers et a envisagé de lancer son service de livraison à Gand également. Au Benelux, l’entreprise a conclu un partenariat avec Jumbo. Mais les coûts pour une livraison en moins de dix minutes sont élevés, et le capital-risque est moins disponible dans le contexte économique actuel.
Cette réalité financière oblige la start-up berlinoise à opérer un virage stratégique : l’accent est désormais mis sur la rentabilité plutôt que sur l’expansion. L’entreprise de livraison flash se concentrera donc sur cinq marchés principaux : l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et les États-Unis.