En cette période de coronavirus où tout le monde apprécie les friandises, mieux vaut ne pas se défaire des marques alimentaires. Yildiz, propriétaire du chocolatier Godiva, entre autres, s’en rend compte et renonce à ses projets de vente de plusieurs filiales.
Croissance continue en 2020
Yildiz, le troisième plus grand fabricant de biscuits et confiseries au monde, a vu la vente de ses pralines Godiva et autres friandises monter en flèche pendant la crise du coronavirus. L’entreprise vire donc de bord et conserve les filiales dont elle voulait se débarrasser. Au lieu, la production est même intensifiée, rapporte Bloomberg.
En décembre de l’année dernière, la holding turque a contracté les services de plusieurs banques d’investissement pour étudier les options de vente de la division des produits surgelés Kerevitas et de la marque de crackers britannique Jacob’s. Elle souhaitait également se défaire de ses sites de production au Royaume-Uni.
Mais l’épidémie du coronavirus a changé les choses : les plans de vente sont suspendus suite à la performance remarquable du groupe au cours du premier semestre de l’année. Les ventes ont augmenté de 10% et Yildiz prévoit une croissance à deux chiffres pour le reste de l’année.
Désendettement record pour une société turque
Le propriétaire de Godiva profite de cette augmentation des revenus pour augmenter la production, mais a également procédé au remboursement anticipé de 600 millions de dollars de prêts. En 2018, la société avait restructuré 6,5 milliards de dollars de dette, le plus grand désendettement jamais réalisé par une société turque. Parallèlement, Yildiz a déjà remboursé 2,6 milliards de dollars à ses bailleurs de fonds.
Yildiz prévoit toujours de vendre des entreprises extérieures à son activité principale, telles qu’une usine de briques et une branche dans l’exploitation minière. Les cessions sont encore soumises à l’approbation des autorités de la concurrence. Le groupe turc est connu comme étant un investisseur vorace : entre 2008 et 2016, la société a acheté pour plus de 4,3 milliards de dollars de marques alimentaires, dont de grands noms au Benelux, comme Godiva, Delacre et Verkade. En 2019, Yildiz a vendu la branche asiatique de Godiva, mais plus de 40% du chiffre d’affaires de la holding provient toujours de l’étranger.