L’empire des « livreurs flash » s’écroule : après la France, Getir se retire maintenant aussi de l’Espagne. L’entreprise n’aurait pas réussi à y trouver le financement nécessaire.
Deuxième départ
Getir a annoncé une vaste vague de licenciements en Espagne. Pas moins de 1 500 emplois seront supprimés. L’entreprise turque de livraison rapide mettra bientôt fin à ses activités en Espagne et commence déjà à réduire ses effectifs. L’entreprise n’aurait pas trouvé de financement pour poursuivre ses activités.
Getir se retire également du marché français à la fin du mois. En France, depuis le 1er juillet, il est encore plus difficile d’obtenir une licence pour les « dark stores » (entrepôts de livraison) situés dans les centres-villes. Son concurrent Flink y a également coulé le mois dernier et est en train de quitter le pays.
La gueule de bois financière
L’inflation élevée et l’incertitude macroéconomique assèchent le financement des sociétés de livraison ultrarapide. Avec leur promesse de livrer des courses à domicile en quelques dizaines de minutes, elles ont connu une ascension rapide pendant la pandémie, mais aujourd’hui, c’est surtout la gueule de bois financière qui subsiste. En décembre, par exemple, Getir a racheté son concurrent Gorillas pour la moitié du prix.
Ensuite, il est apparu que Getir affiche plus de pertes que de chiffre d’affaires (net). Brut, l’entreprise de livraison flash a néanmoins réalisé un chiffre d’affaires de 120 millions d’euros pour une dette de 200 millions d’euros l’année passée. Aujourd’hui, le groupe est encore présent dans sept pays.