Le départ imminent d’Olofsson avait déjà été pressenti. A présent cette rumeur est donc confirmée, mais Carrefour se refuse pour l’instant à tout commentaire.
Retour au bercail pour Plassat
Actuellement Plassat est toujours aux commandes du groupe de mode français Vivarte (que l’on connaît à travers les marques Kookaï et Naf Naf), dont il est également co-propriétaire. Il dirige le groupe depuis 2000, au moment où le groupe portait encore le nom de son fondateur ‘Groupe André’. Pour Plassat cette nouvelle étape est en quelque sorte un retour au bercail, car avant sa carrière chez Vivarte, il a occupé durant deux ans la fonction d’administrateur délégué de la division espagnole de Carrefour (1997-1999). Par ailleurs son expérience de 15 ans à la tête de Casino (grand rival de Carrefour en France), lui sera certainement très utile.
Carrefour compte sur Plassat pour remettre la chaîne sur les rails, et ce principalement en France. L’ action Carrefour a chuté au gré des nombreuses mauvaises nouvelles et a perdu quasi 50% de sa valeur en 2011. Mais l’annonce d’une éventuelle arrivée de Plassat il y a quelques jours a suffi à stimuler le titre Carrefour qui depuis a gagné 7%. Le nouveau PDG a une réputation de « cost-killer émérite et de redresseur de marques en difficulté », affirme Thierry Breton, patron d’Atos, dans le Figaro.
Départ pénible pour Olofsson
Pour Olofsson ce licenciement n’est certainement pas inattendu : durant ses trois années à la barre de Carrefour, il n’a pu redresser le navire en perdition du retail français. Ses grands projets – la conquête du Brésil et le « réenchantement » des hypermarchés Carrefour – ont échoué. Les résultats financiers n’ont cessé de se dégrader et les commentaires se sont faits de plus en plus critiques. Les quelques manœuvres entreprises l’année dernière par Blue Capital, principal actionnaire de Carrefour, afin de soutenir Olofsson, n’ont pu le sauver : après trois ans à la tête de Carrefour, s’en est fini pour le Suédois.
Traduit par Marie-Noëlle Masure