La Hongrie gèle les prix de sept produits alimentaires de base en réponse à la forte inflation. Les prix n’augmenteront pas pendant trois mois.
Retour de trois mois en arrière
Le gouvernement hongrois impose des prix alimentaires fixes : pendant trois mois, les détaillants doivent appliquer les prix de vente affichés le 15 octobre 2021 pour plusieurs produits de base. Les commerçants doivent également continuer à proposer les mêmes produits et volumes qu’à cette date. Ils ne peuvent donc pas retirer des articles des rayons pour échapper aux limitations de prix.
La liste des produits concernés est limitée et inclut notamment le sucre cristallisé, le lait, l’huile de tournesol et les pieds de poulet et de porc. Si les détaillants avaient accordé une réduction sur ces produits le 15 octobre, ils peuvent revenir au prix d’avant la promotion.
Pression sur les commerçants
Les prix plafonds seront en vigueur du 1er février au 1er mai. L’objectif de cette mesure est de « prévenir les effets néfastes des anomalies du marché », a déclaré le Premier ministre Orbán, faisant référence à la flambée de l’inflation. Ce n’est pas une coïncidence si des élections seront également tenues en Hongrie au printemps. L’opposition condamne d’ores et déjà cette action, estimant qu’il s’agit d’une mesure lâche qui pèse directement sur les détaillants, et demande une réduction de la TVA à 5 % pour les produits alimentaires de base.
Le ministre de l’Agriculture, István Nagy, a répondu que les détaillants peuvent se permettre de faire preuve de « solidarité sociale » et que les producteurs et transformateurs de denrées alimentaires sont dans tous les cas à l’abri, les détaillants ne pouvant pas légalement résilier leurs contrats, selon Hungary Today. Ceux qui ne respectent pas le règlement encourent des amendes allant de 140 à 8 400 euros.