La région wallonne rend Galler à nouveau plus belge. La marque de chocolat basée à Chaudfontaine lève 12,6 millions d’euros pour survivre à la crise du cacao, ne laissant la société qu’à moitié entre les mains des Qataris.
Plan de relance après des années turbulentes
La marque de chocolat Galler n’est pas épargnée : les revers continuent de s’accumuler pour ce chocolatier qui était déjà au bord de la faillite en 2018. C’est également à ce moment-là que le fondateur Jean Galler a vendu ses dernières actions à la famille du cheikh qatari Al Thani. Depuis lors, la pandémie du Covid, l’inflation et la crise des matières premières ont porté de nouveaux coups à l’entreprise. En 2021, l’usine de Vaux-sous-Chèvremont (près de Chaudfontaine) a en outre été durement touchée par les inondations qui ont frappé la région.
Pour faire face à la récente explosion du prix du cacao, l’entreprise wallonne augmente son capital de 12,6 millions d’euros. Galler a trouvé le soutien des actionnaires existants, mais la Région wallonne s’est également engagée dans l’entreprise. Ainsi, 49,6 % des actions sont désormais détenues par des Belges, tandis que l’actionnaire qatari conserve une participation de 50,4 %. C’est nettement moins que les 70 % que les Qataris détenaient jusqu’alors.
Parallèlement, Galler élabore un plan de redressement. Sur le nouveau capital, 7,5 millions d’euros serviront à réduire la montagne de dettes de l’entreprise, dont une partie provient encore de l’inondation de 2021. Selon L’Echo, la marque de chocolat utilisera les 5,1 millions d’euros restants pour améliorer l’efficacité des processus, faire face à la hausse des prix du cacao et renforcer le fonds de roulement. Galler a également l’intention de continuer à s’engager dans l’expansion internationale.