Jumbo a déjà signé cinquante contrats pour des magasins belges, et le détaillant conduit également des pourparlers avec des entrepreneurs indépendants. La spéculation sur une possible fusion avec Colruyt agite le CEO Frits van Eerd : « Pas de mon vivant. »
« Je crois fermement aux franchises. »
Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Trends, le CEO de Jumbo, Frits van Eerd, est surpris par l’accueil chaleureux que reçoit la chaîne de supermarchés en Belgique : « Nous avons déjà signé cinquante contrats pour des magasins dispersés dans toute la Flandre. Nous voulons ouvrir entre 12 et 15 magasins en 2020 », confirme-t-il. « Bien sûr, la Belgique est un pays déjà saturé en magasins, tout comme les Pays-Bas. Mais cela ne doit pas être un problème, même s’il y a une centaine d’autres magasins à côté du vôtre. Si on a le meilleur magasin, il fonctionnera de lui-même. »
Jumbo exploitera en propre les cinquante enseignes pour lesquels des contrats ont déjà été signés. « À ceux-ci peuvent très vite s’ajouter des sites supplémentaires. En effet, je me suis déjà entretenu avec de nombreux entrepreneurs et je m’attends à des résultats positifs. Je crois aussi fermement aux franchises ». En tant que chaîne de magasins, nous sommes doués pour innover et investir dans notre formule, mais un franchiseur fait encore davantage attention aux coûts. Ensemble, nous pouvons affiner encore davantage le concept de l’enseigne. Les franchises sont également importantes pour nous puisqu’un peu plus de la moitié des ventes proviennent de celles-ci.
« Nous restons une entreprise familiale »
Le dirigeant ne trouve pas anormal qu’il y ait beaucoup de spéculations sur un éventuel rapprochement avec Colruyt, surtout maintenant qu’Ahold et Delhaize ont fusionné. Pourtant, sa réponse est claire : « Je ne peux pas imaginer que cela puisse arriver de mon vivant. Je suis plus un entrepreneur qu’un directeur. Colruyt est en partie cotée bourse et je ne crois pas que cela changera tout de suite. Une société cotée en bourse doit toujours garder à l’esprit qu’il faut générer un rendement maximal pour ses actionnaires. Tant que je serai là, nous resterons une entreprise familiale. »
De plus, Frits Van Eerd est loin de prendre sa retraite : « J’ai 52 ans. Avant on pensait que j’étais très jeune, maintenant je remarque on ne parle plus de mon âge. Mais je n’ai pas l’intention de démissionner à 65 ans. J’ai acquis tellement d’expérience entre-temps en tant qu’entrepreneur. C’est une merveilleuse aventure, je veux la faire durer encore de nombreuses années.