Durant le 1er semestre de 2017 Unilever a enregistré une solide croissance tant de son CA que de son bénéfice. Ces belles performances s’expliquent avant tout par la hausse des prix et la dynamique positive dans les catégories soins et glaces.
Stratégie à long terme
Au cours de la première moitié de l’année le chiffre d’affaires d‘Unilever a progressé de 5,5% à 27,7 milliards d’euros. Le bénéfice net a bondi de 22,4% et a atteint 3,3 milliards d’euros. Ainsi le groupe surperforme les marchés où il est actif. A noter toutefois que la croissance est attribuable aux prix plus élevés et non à la hausse des volumes. Grâce à un rythme d’innovation accru la multinationale parvient à créer davantage de valeur.
Selon le CEO Paul Polman, les chiffres prouvent l’efficacité de la stratégie à long terme du groupe. Le programme de changement ‘Connected 4 Growth’ a permis à Unilever de devenir une entreprise plus maniable et moins complexe, capable de s’adapter plus rapidement aux tendances changeantes de consommation. Polman s’attend même à une accélération de la croissance durant la deuxième moitié de l’année.
Les margarines à la traîne
Unilever a enregistré de bons résultats dans quasi toutes les catégories : dans la division des soins personnels les marques Signal et Dove affichent de belles performances ; la division des produits ménagers doit sa croissance essentiellement à l’Asie et l’Amérique latine, dans la catégorie de l’alimentation Knorr et Hellmann’s obtiennent d’excellents scores, tandis que Ben & Jerry’s et Magnum boostent les chiffres de la division des glaces.
Seule la catégorie des margarines reste à la traîne et n’est pas rentable. Après l’échec de l’offre de rachat de Kraft Heinz, le management d’Unilever a décidé de vendre cette division. En excluant les margarines la croissance autonome du chiffre d’affaires aurait atteint 3,4%, contre 3% avec les margarines incluses. Reste la question de savoir si la cession des margarines suffira à satisfaire les investisseurs : les analystes prévoient notamment une nouvelle offre de rachat hostile de Kraft Heinz sur Unilever.