Les pourparlers de reprise entre l’entreprise belge Greenyard Foods et son confrère américain Dole n’ont pas abouti. Cette acquisition aurait permis à Greenyard de devenir le plus grand transformateur de fruits et légumes au monde.
Dole deux fois plus grand
C’est Greenyard Foods qui annonce que les négociations avec Dole ont été interrompues. Le fournisseur de fruits et légumes frais originaire de Sint-Katelijne-Waver n’a pas voulu préciser la raison de cette interruption, mais il est plus que probable que le prix demandé par Dole était trop élevé. « A un certain moment, il faut pouvoir prendre une décision lorsqu’il s’agit des conditions », avoue le dirigeant de Greenyard, Hein Deprez, lors d’une discussion avec le journal De Tijd.
« Lors des pourparlers de reprise, nous nous sommes entourés de conseillers de haut niveau et nous avons examiné la façon dont Dole pouvait s’intégrer à la stratégie de Greenyard. Une fois cette analyse faite, il faut pouvoir prendre une décision. L’ancien champignonniste estime pourtant que Dole et Greenyard restent très complémentaires.
Le fait que Dole soit deux fois plus grand que Greenyard ne pose aucun problème. Alors que la valeur d’exploitation de Greenyard est estimée à 1,2 milliards d’euros, la valeur estimée de Dole est chiffrée à pas moins de 2,5 milliards d’euros (dettes comprises). Au niveau du chiffre d’affaires, les deux entreprises se valent : en 2016, les Belges ont réalisé un chiffre d’affaires de 4,25 milliard d’euros alors que le chiffre d’affaires des Américains atteignait les 4,5 milliards d’euros (ce qui équivaut à près de 3,8 milliards d’euros).
La stratégie de verticalisation
Si la reprise avait abouti, l’entreprise Greenyard serait devenue en une fois la plus grande entreprise de transformation de fruits et légumes au monde. La verticalisation fait partie de la stratégie de l’entreprise : en possédant et en contrôlant tous les maillons de la chaîne, le dirigeant Deprez souhaite servir les clients (retail) au mieux. Albert Heijn est déjà un client important.
Deprez s’enorgueillit du fait que Dole ait été le premier à chercher le rapprochement : « Dole est venu nous voir pour discuter. » Selon lui, cela prouve que l’entreprise belge a encore un grand potentiel : « Il est clair que Greenyard a bien plus à offrir que ce que beaucoup de gens pensent. »
Pour l’instant, l’entreprise Greenyard poursuit sa route seule, mais les ambitions ne manquent pas. « Greenyard va poursuivre la stratégie établie ces dernières années. Les pourparlers avec Dole s’achèvent, mais Greenyard ne cesse de fonctionner », conclut Deprez.