Depuis le 1er octobre les quotas sucriers imposés par l’Union européenne depuis près de 50 ans ont été supprimés. Désormais la production de sucre ne sera plus limitée et le prix sera fixé librement par l’industrie.
Hausse de la production, baisse des prix
L’association européenne d’entreprises utilisant du sucre, CIUS, se félicite de la suppression des quotas, qui selon elle perturbaient le marché. Les analystes s’attendent à ce que la production de sucre augmente de près d’un tiers dans les quatre années à venir, ce qui entraînera une baisse des prix d’environ 30%.
Mais la fin de cette réglementation pourrait également engendrer des problèmes. Lorsque les quotas laitiers ont été supprimés en 2015, bon nombre de producteurs laitiers ont dû fermer boutique suite à la chute des prix.
Afin d’éviter qu’une telle situation se reproduise, l’Union européenne a investi 5,4 milliards d’euros dans l’industrie entre 2006 et 2010, afin de la préparer à la suppression des quotas. D’où également la fondation du ‘Sugar Market Observatory’, qui fournit des informations aux producteurs de sucre et doit veiller à ce que le marché ne soit pas trop perturbé.
Les fabricants de sucre de canne insatisfaits
Toutefois la nouvelle réglementation ne fait pas l’unanimité. Les producteurs de sucre de canne disent être désavantagés par rapport aux producteurs de betteraves sucrières, car le sucre de canne est cultivé essentiellement hors Europe et afin de soutenir le marché européen, des taxes d’importation élevées ont été instaurées.
De plus la nouvelle réglementation aura un impact négatif sur la santé. De par la suppression des quotas, le sucre deviendra meilleur marché et sera donc utilisé en plus grande quantité dans l’alimentation. L’UE pour sa part estime que la hausse de la production entraînera surtout une hausse de l’exportation, plutôt qu’une hausse de la consommation en Europe. Certains craignent néanmoins que les fabricants ne résisteront pas à la tentation du sucre bon marché.