Albert Heijn poursuit courageusement son chemin, alors qu’Unilever se trouve devant d’importants défis. Mais la question de la semaine est la suivante : Lidl est-il un parasite ? Pour que rien ne vous échappe, voici votre résumé hebdomadaire par RetailDetail Food.
Une simulation
Notre rubrique hebdomadaire commence à avoir une réputation internationale, nous semble-t-il. Sinon comment expliquer que vendredi dernier 3G Capital ait attendu que Filet Pur soit publié avant d’annoncer une offre de rachat sur Unilever, pour ensuite la retirer à peine deux jours plus tard. Une simulation donc, au grand soulagement de bon nombre de retailers alimentaires, mais pas d’Unilever, pour qui le danger guette toujours. Tout comme pour d’autres collègues d’ailleurs. It’s all about the money!
Imaginez que la moitié de votre rayon d’aliments secs soit aux mains d’un seul méga groupe ? Difficile de négocier avec un mastodonte, même à Breda. De plus, à terme le rayon boissons pourrait également être concerné, sachant que quelques gros calibres de 3G Capital sont aussi actionnaires d’AB InBev et ont laissé entendre qu’ils envisageaient à terme de s’offrir Coca-Cola.
Parasite ou non ?
Prêt pour une petite leçon de biologie ? Symbiose est le terme scientifique désignant la relation d’organismes vivants ne pouvant survivre l’un sans l’autre. Comme les fleurs et les abeilles, ou les humains et les bactéries dans leur gros intestin. Mais ce terme peut-il également s’appliquer à la relation entre les marques A et les labels privés ? Oui, à en croire la nouvelle campagne surprenante de Lidl, qui place côte à côte ses marques maison et des marques A, sous le slogan ‘Vous avez le choix’.
Une campagne qui ne fait pas l’unanimité, car selon certains la relation entre les marques A et les MDD devrait plutôt être qualifiée de parasitaire : Lidl abuserait des marques A comme un vulgaire pique-assiette pour attirer davantage de clients et pour mettre en avant ses prix serrés. Admettons, mais quel choc de constater qu’une marque nationale coûte jusqu’à trois fois plus cher que son pendant générique. Toutefois les marques se laissent utiliser sans contester. Est-ce une situation gagnant-gagnant ? A vous de juger.
Pas de scénario de disparition
Vous pensiez qu’après la fusion avec Delhaize Albert Heijn disparaîtrait progressivement de la scène belge ? Think again ! Effectivement, plusieurs chantiers du retailer néerlandais ont été mis à l’arrêt suite aux conditions imposées par l’Autorité de la concurrence et quelques négociations de reprise ont été abandonnées. Mais à présent la machine semble se remettre en route. A Hasselt c’est déjà très concret : AH s’y installera vers la fin de l’année. Quant à savoir si d’autres magasins sont envisagés, on l’ignore. Albert Heijn Belgique a cessé de communiquer depuis un certain temps déjà. Un porte-parole payé pour se taire : oui, ça existe !
Pas de disparition non plus pour Quick, après la reprise par Burger King. Cette année les premiers Whoppers nous seront servis, mais les franchisés ont le choix : soit ils maintiennent leur contrat avec Quick, soit ils sont convertis en Burger King, avec la promesse d’un plus gros chiffre d’affaires, mais en contrepartie des redevances plus élevées. Un calcul à vous donner des maux de tête. Parlant de fast-food, les collègues de McDonald’s Belgique misent sur les végétariens à l’approche de l’action ‘Jours sans viande’ en lançant un menu à base d’alternatives à la viande. Et notre journal personnalisé RetailDetail Food paraît lui aussi en version spéciale ‘veggie’.
Beauté intérieure
En effet, mieux vaut manger des légumes. La viande importée contient des bactéries dangereuses et les moules sont bourrées de plastique. Pourtant 10% des légumes des horticulteurs ne trouvent pas acquéreur, parce que difformes, moches ou trop petits. C’est la faute à l’Europe qui impose des normes trop strictes. Alors que nous savons tous que la vraie beauté est intérieure et non pas physique. D’ailleurs qu’importe l’esthétisme des légumes dans un bon potage ?
En France le grand patron de Carrefour, Georges Plassat, prépare sa retraite. Dans les coulisses la course à la succession bat son plein : les deux principaux actionnaires du groupe ont chacun leur favori et les syndicats, eux aussi, font entendre leur voix. La sélection pourrait faire l’objet d’une émission télévisée passionnante, avec des confrontations à couteaux tirés, des missions spectaculaires et un grand télévote comme point d’orgue. Pensez à l’attention médiatique que cela pourrait générer. Pourquoi laisser passer une telle opportunité ?
Festin de pizzas
Chez Colruyt ils sont vraiment très malins. Ils ont développé une appli SmartWithFood qui indique au shopper si un produit correspond ou non à son profil alimentaire – songez par exemple aux allergies , à l’intolérance au gluten ou au véganisme. Pas mal !
Ces filous de Hal ont également trouvé une manière astucieuse de contourner les règles en matière de publicités s’adressant aux enfants. Sous le couvert de fêtes d’anniversaire la Colruyt Academy organise des ateliers sponsorisés pour enfants. Au programme : création bonbons, biscuits et garnitures, création chocolat, bambino pizzaiolo. Nous n’inventons rien, c’est notre règle d’or chez RetailDetail, en particulier dans cette rubrique. Dans les années à venir il nous faudra donc suivre de près les chiffres d’obésité enfantine !
Curieux de voir quel genre de pizzas y seront concoctées. Une pizza hawaïenne aux ananas par exemple, très appréciée par certains amateurs de pizzas, moins par d’autres et encore moins par le président islandais, qui menace même de les interdire. Drôles d’oiseaux ces Islandais, mais nous le savions déjà. Admettons ils sont experts en cabillaud, mais que connaissent-ils aux pizzas et aux ananas ? Si vous avez la réponse, faites-le nous savoir. A la semaine prochaine !
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