De la viande sans l’abattage, des œufs sans les gloussements, du café sans la récolte : plus rien n’est impossible. Malheureusement, on risque également de se retrouver avec du coca qui ne pétille plus ou de la bière sans mousse. Jef s’y retrouve-t-il encore ? Filet Pur mène l’enquête !
Viande sans souffrance
Si même Leonardo DiCaprio est convaincu, qui sommes-nous pour contredire le brave homme ? L’acteur investit ses économies amassées à la sueur de son front non seulement dans Beyond Meat, le producteur de hamburgers végétaux presque impossibles à distinguer des vrais, mais aussi dans les producteurs de viande de culture Aleph Farms et Mosa Meat, les pionniers de la viande sans souffrance, du filet pur sans animal, du steak de culture cellulaire.
Plus encore : il va également y travailler comme consultant. Car c’est un expert, du type autoproclamé, mais quand même. À croire que la star hollywoodienne a déjà lu le fantastique The Future Of Food – mais c’est impossible, car il n’a pas encore été publié… et la traduction anglaise ne sera pas prête avant deux mois. Descendra-t-il à Anvers la semaine prochaine pour assister à sa présentation en avant-première exclusive pendant le Trade & Shopper Marketing Congress de RetailDetail et LD&Co ? Pas impossible. Une raison de plus pour réserver votre place sans tarder, non ?
Café sans grain
Il faut le dire : notre merveilleuse industrie alimentaire ne cesse de repousser les limites de notre terre. Après le lait sans meuh et l’œuf sans cotcotcotcodac, nous pouvons maintenant savourer du café sans grain. Oui, notre tasse de réconfort quotidienne proviendra bientôt d’un bioréacteur de laboratoire et non d’Éthiopie, d’Indonésie ou de Colombie. C’est vraiment la définition du mauvais café. Et tant pis pour le producteur local, dont le maigre salaire est néanmoins considéré comme un facteur de coût à éliminer par l’industrie.
C’est la faute de l’environnement : toute la région équatoriale risque de devenir invivable, et plutôt que de faire quelque chose là-bas, nous nous réfugions dans nos laboratoires sécurisés. Vive la technologie ! C’est la logique des milliardaires pourris gâtés : laissons la terre mourir de nos ambitions de croissance et envolons-nous pour Mars. Ben oui !
Sans mousse
Jef Colruyt, lui, n’a rien du milliardaire pourri gâté : c’est un homme de conviction qui refuse de fuir ses responsabilités et espère sauver le climat en plantant 12 millions d’arbres dans la belle République Démocratique du Congo. Parce qu’il n’y a pas assez de place chez nous, mais aussi parce qu’une action de ce type a plus d’impact sous les tropiques. Colruyt Group pourrait en profiter pour y faire pousser du café ? Pas besoin, Jef. Il existe désormais une autre solution.
Pourquoi Jef se donne-t-il toute cette peine ? Parce qu’il veut compenser ses émissions de CO2 : 600 grammes par chariot. Une bien noble initiative, pourrait-on penser. Mais que lisons-nous dans les médias ? Il y a pénurie de ce gaz à effet de serre. C’est vrai : nos réfrigérateurs n’auront bientôt plus de liquide de refroidissement, la glace sèche deviendra introuvable et – pire encore – nos boissons gazeuses ne pétilleront plus, nos bières ne mousseront plus. Alors que la technologie permettant d’extraire le CO2 de l’air est disponible. Ok, elle coûte encore un peu cher. Mais les catastrophes climatiques aussi.
Truc
Au moment où je termine cette chronique, le compteur affichait 3139 : encore 1961 clients potentiels et le supermarché en ligne durable neérlandais Pieter Pot expédiera également ses bocaux réutilisables en Flandre et à Bruxelles – soigneusement emballés dans des caisses robustes remplies de rembourrage en plastique, peut-on espérer, car ces choses petites sont fragiles. Ne vous laissez pas avoir : cette promesse de proposer ses services en Belgique dès que 5 000 personnes se seront inscrites n’est rien d’autre qu’un stratagème marketing. Mais elle a marché, y compris en termes de présence gratuite dans les médias.
L’attention des médias n’est peut-être pas gratuite chez Carrefour, mais la promesse de pouvoir désormais cibler les consommateurs sur la base de leur comportement d’achat réel et de voir le ROI exact de vos campagnes sur la facture compense largement. Vivian Mosselmans, directeur des médias, viendra en personne expliquer comment il procède avec les données relatives aux acheteurs lors du congrès Trade & Shopper Marketing organisé par RetailDetail et LD&Co jeudi prochain. Réservez votre place au plus vite via ce lien. À la semaine prochaine !
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