L’an dernier, les prix mondiaux des denrées alimentaires ont atteint leur niveau le plus élevé depuis dix ans. Et selon la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, il y a peu d’espoir que la situation s’inverse en 2022.
Menace
Malgré une légère baisse des prix en décembre, les prix des principales denrées alimentaires ont augmenté en moyenne de 28% en 2021. Ils n’ont jamais été aussi élevés depuis 2011. La FAO souligne que ces prix élevés des denrées alimentaires (et plus largement la hausse de l’inflation) constituent une menace réelle pour les populations les plus pauvres des pays tributaires des importations.
L’agence des Nations unies ne s’attend pas non plus à ce que la pression se relâche rapidement : « Le coût élevé des moyens de production, la persistance de la pandémie mondiale et les conditions climatiques de plus en plus incertaines laissent peu de place à l’optimisme quant à un retour à des conditions de marché plus stables, même en 2022 », a déclaré Abdolreza Abbassian (FAO). Les prix des engrais, en particulier, ont nettement augmenté sous l’effet de la hausse des prix de l’énergie, rapporte Reuters.
Une légère baisse des prix a toutefois été constatée en décembre : à l’exception des produits laitiers, les cours de presque toutes les denrées alimentaires se sont inscrits en recul. Les cours des huiles végétales et du sucre, notamment, ont plongé. L’agence des Nations unies l’explique avant tout par les préoccupations relatives à l’impact du variant omicron.