Progression de la part de marché
Ces chiffres parlants prouvent bien que Leclerc s’implante de plus en plus solidement sur son marché intérieur français. Ces excellentes performances se traduisent également dans l’évolution de sa part de marché : depuis 2002 E.Leclerc a connu une croissance constante de son chiffre d’affaires et sa part de marché en France atteint actuellement 18,1%, soit une progression de 0,8 point. Pour l’ensemble de l’année 2012 Leclerc estime que la part de marché sur base annuelle sera de +0,7 point par rapport à la part de marché fin 2011.
Des hypermarchés à échelle humaine
Les résultats positifs de Leclerc en France contrastent singulièrement avec les performances décevantes du leader de marché Carrefour, dont les hypermarchés français, épine dorsale du distributeur, sont toujours en forte difficulté.
E.Leclerc lui aussi exploite des hypermarchés, mais estime que ceux-ci sont davantage à échelle humaine, avec des surfaces de 4000 à 6500 m². Selon Leclerc, ses hypermarchés représentent 41,5% du chiffre d’affaires total.
Les Drives, force motrice de la croissance
La plus forte croissance en 2011 est attribuable à Leclerc Drive : les points de collecte de commandes online (existant depuis 2007) ont réalisé une croissance de 153% . Fin 2011 Leclerc Drive, service proposé dans 144 magasins, représentait 2,1% du chiffre d’affaire total. D’ici 2015 Leclerc envisage d’atteindre la cap des 400 Drives. Durant le premier semestre 2012 le chiffre d’affaires de Leclerc Drive représentait 23% de la croissance du chiffre d’affaires et pas moins de 38% de la progression en part de marché ; une performance de taille pour une formule si récente.
L’objectif des 400 Leclerc Drive s’inscrit dans la stratégie crosschannel du groupe. Toutefois la croissance de la formule Drive ne peut se faire au détriment des autres magasins. Leclerc devra donc veiller à ce que les clients commandant online, continuent à fréquenter les magasins physiques.
Des choix radicaux
Ces magasins physiques doivent dès lors proposer un assortiment particulier et des produits offrant une plus-value, en plus des produits proposés sur internet. Si sur internet l’aspect rationnel prime, les magasins eux devront jouer la carte de l’émotion.
Concrètement la chaîne devra donc faire des choix radicaux dans son assortiment non-food, qui se vend bien mieux via internet. Dans la catégorie food, il faudra davantage se focaliser sur les aliments et produits frais et les spécialités.
Actuellement E.Leclerc compte 560 supermarchés et hypermarchés et 1422 commerces spécialisés en France. A l’international le distributeur exploite 114 supermarchés et hypermarchés en Pologne, Italie, Portugal, Espagne, Andorre et Slovénie. A l’étranger E.Leclerc a réalisé un chiffre d’affaires de 1,247 milliard d’euros durant le premier semestre de cette année.
Traduction : Marie-Noëlle Masure