Dans le conflit avec Colruyt, Mondelez a raison, déclare le dirigeant belge Dirk Van de Put : « La discussion que nous avons actuellement avec certains détaillants est basée sur les coûts futurs. »
Le prix du cacao atteint des sommets
Depuis plusieurs semaines, la coopération entre Mondelez et Colruyt en Belgique est suspendue, ce qui a pour conséquence des rayons vides dans les magasins. Selon le PDG Dirk Van de Put, qui était exceptionnellement de retour en Belgique la semaine dernière, le fabricant doit effectivement procéder à des augmentations de tarifs.
« Je ne pense pas que Colruyt connaisse notre structure de coûts », a-t-il déclaré dans une interview accordée à De Tijd. « L’énergie et certaines matières premières peuvent voir leur prix baisser, mais pas le cacao, notre principale matière première. Celui-ci atteint son niveau le plus élevé depuis six ans. Le prix du sucre a également augmenté, tout comme celui des emballages et des salaires. Notre principe est d’absorber les coûts lorsque nous le pouvons, mais dans certains cas, nous devons les répercuter. En d’autres termes, notre marge n’augmente pas ».
Concurrence pour les consommateurs
Le dirigeant rejette donc les accusations d’inflation indue. « Cette perception existe parce que les consommateurs luttent contre l’inflation et parce que les détaillants sont toujours en concurrence pour attirer les consommateurs. Ils veulent donner l’impression qu’ils représentent le consommateur. C’est une stratégie de marketing compréhensible de leur point de vue. Mais il ne s’agit pas de greedflation de notre part. »
La discussion que Mondelez mène actuellement avec certains détaillants est basée sur les coûts futurs. Les résultats du deuxième trimestre seront donc différents de ceux du premier, estime M. Van de Put, qui rappelle que la marge de la multinationale s’élève traditionnellement à 16 %, si l’on corrige les coûts et les revenus non récurrents.