Une grève de deux jours a débuté aujourd’hui au siège du fabricant de snacks Mondelez à Malines. En cause : les négociations compliquées autour d’un certain nombre de conventions collectives. Les syndicats évoquent un « chantage jamais vu » au niveau du dialogue social.
Chantage
Selon les secrétaires syndicaux Theo Van Malderen (ACV Puls) et Diana Minten (SETCa), les négociations, notamment sur le travail faisable et la transformation de l’entreprise, durent depuis deux ans. « Nous faisons face à un chantage jamais vu dans l’histoire du dialogue social en Belgique », déclarent-ils dans Het Laatste Nieuws.
Au début du mois dernier, le conseil d’administration a mis fin à sept conventions collectives, entrainant la perte d’un certain nombre de droits et d’avantages (comme les écochèques) des employés. La direction aurait également fait de nouvelles propositions salariales individuelles à certains employés. « L’entreprise essaie donc de mettre à l’écart les représentants des travailleurs et les syndicats. C’est bien sûr inacceptable. Ce n’est en aucun cas dans l’intérêt des travailleurs.
“Éliminer les inégalités”
Selon la direction de Mondelez, un certain nombre d’éléments ont dû être abandonnés afin de parvenir à une nouvelle politique salariale uniforme. Ce faisant, elle vise à éliminer les inégalités entre les salariés résultant des fusions et acquisitions depuis 2010. “Depuis mai 2018, nous discutons de la mise en place d’une nouvelle politique salariale uniforme pour l’ensemble de nos collaborateurs. C’est pourquoi nous avons effectivement annulé certains éléments de la politique salariale actuelle et une nouvelle proposition est sur la table.”
La semaine dernière, une ultime réunion de conciliation entre les deux parties avait échoué. En conséquence, les syndicats ont décidé de faire grève aujourd’hui et demain.