Les vignerons français font face à des vendanges en baisse de pas moins de 18% par rapport à l’année précédente. Avec seulement 37,2 millions d’hectolitres de vin, la production atteindrait son niveau le plus bas depuis 1945.
Le mauvais temps
L’origine de cette maigre récolte est très simple : de mauvaises conditions météorologiques. Au printemps, il y a eu des températures négatives, alors qu’il a fait trop chaud et trop sec en été. Cette combinaison a provoqué une forte baisse des récoltes. L’année dernière, la production avait également été moins importante que la moyenne, ce qui signifie que la baisse de 18% de cette année est encore plus catastrophique. Malgré les faibles quantités, la qualité semblerait être bonne.
En Belgique aussi, on souffre d’une faible récolte. Au total, une quantité comparable à celle de 2016 est prévue en 2017, et ce principalement grâce à la croissance du secteur. Chaque année, la Belgique voit son territoire viticole augmenter de près de 50 hectares.
Peu d’effets sur le consommateur
Les consommateurs ne doivent pas craindre une pénurie de vin ou des prix en hausse. « L’impact de la France sur l’offre de vin est moins grande qu’avant. En Flandre, 50 % de la gamme de vins chez Carrefour, par exemple, est composée de vins français. L’autre moitié provient d’autres pays européens ou sont de nouveaux vins du monde, notamment en provenance du Chili ou d’Australie », précise Benoit Couderé, ancien sommelier du restaurant étoilé à Bruges, De Karmeliet, et acheteur de vins pour les supermarchés Carrefour depuis un an. En Wallonie, l’impact pourrait être légèrement plus important puisque les vins français y représentent 60% de la gamme complète.