Le groupe suédois de grande distribution ICA pourrait être racheté par les exploitants de ses propres supermarchés. Avec un fonds d’assurance, l’association des commerçants ICA offre 5 milliards d’euros pour sortir le groupe de la Bourse.
Nécessaire pour investir
Lundi, ICA-handlarnas Forbund, l’association des exploitants de supermarchés ICA et le fonds de pension AMF ont fait une offre de 49,4 milliards de couronnes suédoises (5 milliards d’euros) pour les actions résiduelles du holding suédois de grande distribution ICA. L’offre valorise le groupe de supermarchés à 107,4 milliards de couronnes (10,8 milliards d’euros).
Le groupe ICA se compose principalement de supermarchés en Suède, mais possède également une chaîne de pharmacies, une banque et des supermarchés en Estonie, en Lettonie et en Lituanie. Au niveau international, le groupe est surtout connu comme membre de l’alliance de distribution Epic Partners (récemment controversée) et pour son expérience de livraison à domicile jusque dans les réfrigérateurs.
L’offre laisserait plus de 90% des actions aux acheteurs potentiels, ce qui impliquerait également que le groupe ne serait plus coté en Bourse. C’est précisément l’objectif, a déclaré le conseil d’administration du groupe dans un communiqué de presse. Alors que la grande distribution subit de nombreux changements comme une concurrence accrue, de nouvelles habitudes de consommation et une transition numérique accélérée, ACI tirerait profit d’une structure opérationnelle plus simple, loin de la Bourse.
Déjà une majorité
Les capitaux de l’acquisition sont également les bienvenus, souligne le conseil d’administration : des investissements sont nécessaires pour renforcer l’assortiment et la compétitivité du groupe. Les candidats à la reprise offrent une prime de 11% par action par rapport à la valorisation actuelle en Bourse. Mais l’offre est à prendre ou à laisser : les offrants ont déjà averti qu’ils ne rentreraient dans aucune surenchère.
Sans surprise, le conseil d’administration recommande à tous les actionnaires d’accepter l’offre publique d’achat à l’unanimité. N’oubliez pas non plus que l’acquéreur potentiel détient déjà une majorité (54%) des actions et donc des voix, ont ajouté les administrateurs. Il sera donc difficile d’empêcher la transaction.